A l’occasion d’une réunion de haut niveau sur la consolidation de la paix en Afrique, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a appelé jeudi l’ONU et l’Union africaine (UA) à institutionnaliser davantage leurs initiatives communes et leur communication.
« Nous devons éviter le cercle vicieux des réponses militaires, des conflits et de la souffrance », a déclaré M. Eliasson durant cette réunion, qui était organisée au siège de l’ONU, à New York, par l’Assemblée générale des Nations Unies, en collaboration avec la Commission de l’UA.
La nature changeante des conflits, l’aggravation de la crise mondiale des réfugiés et la montée de l’extrémisme violent, a-t-il ajouté, rendent nécessaire de mettre l’accent sur la prévention des crises et de leurs causes profondes.
A ce titre, le Vice-Secrétaire général a rappelé que l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU ont chacun adopté, le 27 avril dernier, une résolution appelant à créer des partenariats plus solides, en particulier avec les organisations régionales et sous-régionales.
M. Eliasson a souligné que le maintien de la paix en Afrique était une priorité pour l’Organisation et que l’UA était devenue un partenaire essentiel des Nations Unies dans la poursuite de cet objectif au cours de la dernière décennie.
Citant la Guinée-Bissau, le Burundi et la Somalie comme des exemples de collaboration entre l’ONU et l’UA, le Vice-Secrétaire général a appelé à institutionnaliser davantage les initiatives communes, et les fréquents échanges de vues et d’information entre les deux organisations.
Compte tenu du manque chronique de fonds pour la consolidation de la paix, M. Eliasson a également appelé chaque Etat membre à apporter un financement « prévisible et durable ».
Le Vice-Secrétaire a aussi insisté sur la nécessité de renforcer les liens entre la consolidation de la paix et la réalisation des objectifs de développement durable du Programme à l’horizon 2030.
« Le Programme à l’horizon 2030 peut potentiellement agir sur les différents facteurs qui entraînent des conflits violents, y compris les inégalités socio-économiques et de genre, le manque d’emplois, la mauvaise gestion des ressources naturelles, le changement climatique, la corruption et l’absence d’état de droit et d’institutions qui fonctionnent », a-t-il dit.