Près de 38.000 personnes ont fui le Soudan du Sud pour se réfugier en Ouganda après les violents combats qui ont éclaté du 8 au 11 juillet à Juba, la capitale sud-soudanaise, a annoncé mardi le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR).
Ces combats ont poussé 37.890 personnes à fuir le Soudan du Sud vers l’Ouganda, ce qui signifie que “lors de ces trois dernières semaines, il y a eu plus de réfugiés arrivant en Ouganda que sur les six premiers mois de 2016 (33.838)”, a indiqué le HCR dans un communiqué.
L’organisme des Nations unies décrit une “situation extrêmement préoccupante”, le volume quotidien des arrivées étant en moyenne de plus de 4.000 sur la semaine écoulée, contre 1.500 il y a dix jours.
“Cet afflux impose une forte pression sur les capacités des points de regroupement et des centres de réception et de transit, qui sont trop petits pour le nombre croissant d’arrivées”, prévient le HCR.
A titre d’exemple, le HCR souligne que le centre d’hébergement d’Elegu, dans le nord de l’Ouganda, a à un moment la semaine passée abrité 11.000 personnes pour une capacité d’accueil de normalement 1.000 personnes.
Une très large partie des réfugiés se trouvant dans le centre a ensuite été déplacée ailleurs au cours du week-end, et seulement 300 personnes ont dormi à Elegu dans la nuit de lundi à mardi.
“La gestion et l’agrandissement des installations d’accueil et l’ouverture d’une nouvelle zone d’hébergement restent des priorités absolues”, ajoute le HCR.
Juba a été le théâtre de combats meurtriers du 8 au 11 juillet entre les troupes du président Salva Kiir et les forces loyales à l’ex-rebelle Riek Machar.
Ces combats, qui ont fait au minimum 300 morts, ont mis en péril un fragile accord de paix conclu en août 2015 pour mettre un terme à une guerre civile débutée fin 2013, deux ans et demi après l’accession à l’indépendance du pays.
Cette guerre, qui a provoqué des dizaines de milliers de morts, a aussi fait 1,61 million de déplacés dans le pays et poussé 721.000 personnes à se réfugier à l’étranger, selon le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
AFP