Aux Etats-Unis, le FBI enquête sur le piratage du parti démocrate suite à la publication par WikiLeaks d’emails sur la préférence du parti pour Hillary Clinton. Rapidement, la Russie a été soupçonnée. Selon certains, elle tenterait d’influencer la campagne présidentielle en faveur du candidat républicain Donald Trump, qui dément. Mais le président américain Barack Obama n’exclut pas ces accusations.
Plus de 20 000 mails volés au parti démocrate ont été publiés par WikiLeaks. Ils révèlent comment les instances du parti ont voulu stopper la course de Bernie Sanders à la primaire démocrate. Depuis cette fuite, les Russes sont pointés du doigt.
À la question de la journaliste de la chaine américaine NBC : « pensez-vous que les Russes puissent influencer la campagne pour la présidentielle américaine ? », Barack Obama répond que « tout est possible ». Le président américain ajoute que le FBI a ouvert une enquête et que des experts en cybersécurité ont confirmé cette responsabilité russe, dans une réponse très mesurée.
« Ce que nous savons, c’est que les Russes ont piraté notre système, pas le système informatique gouvernementale, mais le système privé. Mais à propos de l’objectif de ces fuites, ce que je sais… c’est que Donald Trump a exprimé à plusieurs reprises son admiration pour Vladimir Poutine », a déclaré Barack Obama.
Un climat de Guerre froide
Le Kremlin accusé de chercher à nuire à Hillary Clinton pour favoriser Trump, Moscou qui dément. En quelques jours, le climat de nouvelle Guerre froide a fait une entrée fracassante dans la campagne présidentielle américaine. Lors d’une conférence de presse à Doral en Floride, le candidat républicain Donald Trump a demandé mercredi 27 juillet à la Russie de retrouver les emails manquants de Clinton. Une allusion aux milliers d’emails effacés de son serveur privé.
Aux questions des journalistes sur la fuite de plusieurs dizaines de milliers d’emails de hauts responsables du parti démocrate, Donald Trump ironise en faisant allusion à plusieurs milliers d’emails effacés par Hillary Clinton de son serveur privé, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat.
« Si c’est la Russie. Personne ne sait. C’est probablement la Chine ou quelqu’un qui est assis dans son lit. Mais ça montre à quel point nous sommes faibles et à quel point notre pays n’est pas respecté. Mais ce serait intéressant de savoir. Russie, si vous écoutez, j’espère que vous serez capable de retrouver les milliers d’emails qui manquent. Je crois que vous en serez grandement remercié par nos médias. »
Le conseiller d’Hillary Clinton a immédiatement accusé Donald Trump d’encourager une puissance étrangère à espionner son opposant politique, et d’évoquer une « affaire de sécurité nationale ». Donald Trump a poursuivi sur un ton très amical à l’égard de Moscou.
« Je n’ai jamais rencontré Poutine. Il a dit une seule chose sur moi. Que j’étais un génie. Je l’ai remercié et c’est tout. Vladimir Poutine je le traiterais avec fermeté, mais je n’imagine pas autre chose que d’avoir une relation amicale avec la Russie, pour aller éliminer ensemble et avec d’autres pays l’Etat islamique. »
« Il n’y a aucune preuve à l’appui » de ces accusations, a enfin assuré le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, dans une interview diffusée par la chaîne américaine NBC. Ce dernier avait clairement dit vouloir nuire à l’élection d’Hillary Clinton.
Avec RFI