La réunion de l’organisation du Dialogue sur les migrations en Afrique de l’ouest (MIDWA) pour l’année 2016 s’est ouverte mardi à Abidjan, la capitale ivoirienne. Des experts de haut niveau et des fonctionnaires des 15 Etats membres de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) sont présents à cette rencontre pour échanger durant trois jours essentiellement, sur « l’impact de la libre circulation et les défis en matière de migration ».
L’objectif de cette rencontre est d’aboutir à l’élaboration d’une stratégie intra-régionale sur la libre circulation et la migration dans l’espace CEDEAO. A l’ouverture des travaux, le Directeur général des ivoiriens de l’extérieur, M. Konaté Issiaka, représentant le ministre des Ivoiriens de l’extérieur, a profité de cette tribune pour exprimer la disposition de l’Etat ivoirien à accueillir le siège de la MIDWA.
M. Konaté Issiaka a indiqué d’entrée que la Côte d’Ivoire est un pays « phare » en matière de sensibilisation sur la migration régulière, avant de rappeler la vaste campagne contre les migrations irrégulières dont la dernière étape s’est tenue dans la ville de Korhogo lancée par le gouvernement ivoirien. Face aux niveaux élevés de mobilité humaine transfrontalière et de migration dans la sous-région, le Directeur général des ivoiriens de l’extérieur a préconisé une approche communautaire pour endiguer ces phénomènes. Il faut selon lui, « une réponse commune » pour contrôler la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire.
Pour matérialiser cette approche commune, le Commissaire du Commerce, Douanes, libre circulation et tourisme de la CEDEAO, M. Chaibou Laouali a fait savoir que cette réunion du MEDWA va servir à « passer en revue les voies alternatives de migration d’un point de vue juridico-légal » en vue « de formuler des stratégies pour régler les questions qui sous-tendent les migrations ».
L’objectif de cette démarche est de pourvoir selon lui, « améliorer la gouvernance dans l’espace CEDEAO en matière de migration » ; en étant conscient que « nous ne pouvons pas empêcher les populations d’aller à l’aventure, mais nous pouvons chercher à gérer les migrations » qui sont à ce jour « vivaces » dans les Etats de l’Afrique de l’ouest, a-t-il déploré.
Les deux premiers jours de cette réunion du MIDWA seront consacrés à des réflexions sur quatre questions liées aux migrations. Premièrement, l’impact de la libre circulation des personnes et de la migration au niveau social, politique et économique depuis la création de la CEDEAO ?
Deuxièmement, la corrélation entre la migration et l’augmentation des attaques terroristes au sein de la communauté ? Troisièmement, l’impact du changement climatique sur la migration ? Et quatrièmement, quels opportunités et mécanismes devraient être mis en place afin d’évoluer vers une politique migratoire commune entre les Etats membres de la CEDEAO ? Les recommandations de ces travaux seront validées le troisième jour par les ministres des Etats membres de la Communauté ou leurs représentants.
( Avec la présidence ivoirienne )