Le président ivoirien Alassane Ouattara a démis lundi ses chefs de l’armée, de la gendarmerie et de la police de leurs fonctions, a annoncé la présidence ivoirienne.
Le président a signé “trois décrets mettant fin aux fonctions du général Soumaïla Bakayoko, en qualité de Chef d’Etat-major général des forces Armées de Côte d’Ivoire, du général Gervais Kouakou kouassi, commandant Supérieur de la gendarmerie nationale, et du directeur général de la police Bredou M’Bia”, souligne, sans précisions, un communiqué lu à la télévision par le secrétaire général sortant de la présidence ivoirienne.
Ces chefs sont respectivement remplacés par le général Sékou Touré, nouveau chef d’état-major des forces armées de Côte d’Ivoire, du général Nicolas Kouadio Kouakou pour la Gendarmerie et du commissaire Youssouf Kouyaté pour la police, selon le communiqué.
Ces changements sont intervenus au lendemain d’une mutinerie des militaires en Côte d’Ivoire qui avait paralysé pendant deux jours Bouaké, deuxième ville de la Côte d’Ivoire, et plusieurs autres agglomérations.
Les mutins réclamaient le paiement de primes, des augmentations de salaires, une promotion plus rapide entre les grades et des logements.
Dans la matinée, le président ivoirien Alassane Ouattara a accepté la démission du Premier ministre Daniel Kablan Duncan et de son gouvernement près d’un mois après les législatives remportées par la coalition au pouvoir.
Cette démission était attendue et n’a pas de rapport avec la mutinerie de soldats réclamant une amélioration de leur condition qui a secoué la Côte d’Ivoire ce weekend.
Le président Alassane Ouattara a également signé deux autres décrets mettant fin aux fonctions du ministre d’Etat et du ministre à la présidence de la République, des postes jusque-là occupés par le secrétaire général de la présidence Amadou Gon Coulibaly et Ibrahima Tené Ouattara, le frère cadet du président ivoirien.
Source: AFP