La Guinée équatoriale, un Etat pétrolier, une population pauvre

Le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema lors d'un discours devant les Nations unies à New York, le 21 septembre 2017. | AFP/Archives | Jewel SAMAD

La Guinée équatoriale, qui a affirmé mercredi “avoir fait avorter” un coup d’Etat préparé fin décembre, est dirigée d’une main de fer depuis 1979 par Teodoro Obiang Nguema, doyen politique des chefs d’Etat africains.

Le régime est régulièrement dénoncé par les organisations des droits de l’Homme pour sa violente répression à l’encontre des opposants politiques, des organisations de la société civile et des médias.

– Manne pétrolière-

La Guinée équatoriale a connu au début des années 1990 un boom pétrolier, après la découverte puis l’exploitation d’importantes quantités de brut. Plusieurs compagnies pétrolières ou para-pétrolières, en majorité américaines, se sont installées depuis 1992.

Mais le pays, fortement dépendant des exportations de matières premières, a vu ses recettes chuter lourdement depuis 2014, en raison de la baisse des cours du pétrole.

Le RNB (revenu national brut) par habitant est passé de 12.850 dollars en 2014 à 7.180 dollars en 2016. Plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Malgré la construction de grandes infrastructures, l’éducation et la santé n’ont pas bénéficié de la rente pétrolière, selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW). Et les coupures électriques restent fréquentes.

Autres secteurs économiques: le cacao, le café, le bois et la pêche.

– Petit pays d’Afrique centrale-

Petit pays d’Afrique centrale d’une superficie de 28.051 km² pour une population d’1,2 millions d’habitants, la Guinée équatoriale comprend une partie continentale –sur la côte Atlantique entre le Cameroun et le Gabon– et deux îles principales: Bioko et Annobon. La capitale, Malabo, se trouve sur l’île de Bioko. Bata est la capitale économique, sur la partie continentale.

-‘Biens mal acquis’-

La Guinée équatoriale est souvent dénoncée pour l’ampleur de la corruption qui s’y pratique.

Le 27 octobre 2017, le fils du président, Teodorin Obiang, a été condamné à Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende avec sursis pour s’être frauduleusement bâti en France un patrimoine considérable.

Source: AFP