L’economie Mondiale Souffre toujours d’une grippe sévère.
Dans une récente déclaration, la Directrice générale du Fonds Monétaire International (Fmi), Mme Christine Lagarde a souligne que la reprise est encore trop timide, trop fragile, et que cette faiblesse persistante risque d’avoir des répercussions dommageables sur le tissu social et politique de nombreux pays. Dans le monde notamment sur l’ensemble du continent africain, on observe encore une croissance anémique malgré les efforts en cours des différents gouvernements. Le Fmi prévoit cependant, prévoit cependant des taux de croissance de 3,2 % en 2016 et 3,5 % en 2017, soit une révision à la baisse de 0,2 % et 0,1 %, respectivement, par rapport à la Mise à jour de janvier 2016
Les pays émergeants toujours victimes des malaises économiques.
Outre le fait que les pays en développement seront encore à l’origine de la majeure partie de la croissance mondiale en 2016, les perspectives sont très inégales selon les pays et généralement moins favorables qu’au cours des vingt dernières années. Le taux de croissance de ces pays n’augmentera que modérément par rapport à 2015, passant à 4,1 % cette année et 4,6 % l’année suivante selon les experts du Fmi. Et pour cause : le ralentissement modéré en Chine, dont l’économie continue à se réorienter vers un modèle de croissance tiré davantage par les services et la consommation et moins par l’industrie manufacturière et les investissements, la gravité des récessions au Brésil et en Russie, et la faiblesse de la croissance de certains pays d’Amérique latine et du Moyen-Orient, en particulier ceux qui subissent de plein fouet les effets de la chute des cours pétroliers et de l’intensification des conflits et des risques sécuritaires y compris l’affaiblissement des perspectives de croissance de nombreuses nations africaines et de pays à faible revenu dû à la conjoncture mondiale défavorable. Le pire dans ce contexte de croissance au ralenti, les risques qui pèsent sur l’avenir sont désormais plus prononcés. Ils concernent non seulement un retour des turbulences financières, qui entamerait la confiance avec une nouvelle volée de dépréciations des taux de change de pays émergents pourrait aggraver la faiblesse des bilans des entreprises et une forte diminution des flux de capitaux pourrait entraîner une compression rapide de la demande intérieure mais aussi un ralentissement de l’économie chinoise plus marqué que prévu actuellement qui pourrait avoir de graves retombées internationales sur le commerce, les cours de matières premières et la confiance avec pour conséquences, un freinage plus généralisé de l’économie mondiale.
Des crises liées à des conflits géopolitiques, à des dissensions politiques, au terrorisme, aux flux de réfugiés ou aux épidémies mondiales menacent cependant un certain nombre de pays et régions et pourraient, si elles ne sont pas maîtrisées, avoir de fortes répercussions sur l’activité économique mondiale. Il est donc impératif de renforcer la croissance. Les techniciens sont unanimes la dessus. C’est d’ailleurs ce qui justifie la présence très renforcee des Etats Africains aux reunions de printemps du Fmi et de la Banque mondiale dont l’ objectif est non seulement de s’approprier des mécanismes d’amplification des reformes structurelles dans leur Etats respectif mais aussi accompagner lesdites reformes d’une relance budgétaire sans oublier éventuellement la poursuite pour les moins anémiés d’une bonne politique monétaire.
Reprise Mitigéeee dans les pays développés
D’après les projections des Perspectives de l’économie mondiale, le taux de croissance des pays avancés restera modéré (environ 2 %). La reprise est entravée par la faiblesse de la demande, en partie attribuable aux séquelles de crises non résolues, ainsi qu’à l’évolution démographique défavorable et à la faible progression de la productivité.
Aux États-Unis, le taux de croissance serait inchangé à 2,4 % cette année, et progresserait modérément en 2017. La demande intérieure sera soutenue par le renforcement des bilans, l’atténuation du frein budgétaire et l’amélioration du marché immobilier. Ces forces devraient compenser la baisse des exportations nettes due au dollar fort et la baisse de l’activité manufacturière.
Dans la zone euro, la faiblesse de l’investissement, le haut niveau du chômage et la fragilité des bilans pèsent sur la croissance, d’où une prévision modérée de 1,5 % cette année et de 1,6 % l’an prochain.
Au Japon, tant la croissance que l’inflation sont plus faibles que prévu, en raison d’un recul marqué de la consommation privée. Les projections donnent un taux stationnaire à 0,5 % en 2016, puis légèrement négatif (-0,1 %) en 2017, une fois que l’augmentation prévue du taux des taxes à la consommation aura pris effet.