L’opposant libérien et ex-star du football international George Weah s’est officiellement lancé jeudi dans la course à l’élection présidentielle de 2017, se présentant en candidat de “l’espoir” et se disant certain de l’emporter.
“Chers concitoyens, après avoir entendu vos cris et vu votre détresse, moi, George Manneh Weah, je réponds à vos nombreux appels en déclarant, devant vous et le Dieu tout-puissant, que je serai candidat à la présidence de notre pays bien-aimé en 2017”, a déclaré George Weah devant la foule massée au siège de son parti, le Congrès pour le changement démocratique (CDC).
“Je suis né dans une famille pauvre. Il y a bien des jours où j’ai dormi le ventre vide”, a rappelé celui qui a grandi sur le site marécageux d’un bidonville de Monrovia, élevé par sa grand-mère.
“Mais j’avais espoir et je suis arrivé là où je suis aujourd’hui. C’est pourquoi je dis que l’espoir fait vivre. Je veux que vous ayez espoir, aussi difficile que ce puisse être aujourd’hui. Je suis ici pour vous donner espoir”, a ajouté l’unique Ballon d’or africain à ce jour, sous les acclamations de quelque 10.000 partisans.
George Weah, 49 ans, a déjà été candidat à la présidentielle de 2005, battu par Ellen Johnson Sirleaf, un résultat qu’il avait contesté avant de renoncer à son recours, puis de nouveau en 2011 en tant que candidat à la vice-présidence sur un “ticket” présidentiel.
Mme Sirleaf ne pouvant se représenter en 2017, en raison de la limite constitutionnelle de deux mandats, il devrait retrouver sur sa route son vice-président, Joseph Boakai, 71 ans.
Quelques heures avant cette déclaration officielle de candidature, M. Weah avait confié à l’AFP sa conviction de l’emporter cette fois.
“Je veux dire à tous les CDCistes d’être confiants. Notre heure est venue”, a-t-il déclaré, dans une interview à l’AFP à son domicile.
Très populaire dans son pays, “Mister George” a remporté son premier mandat électif en décembre 2014 en devenant sénateur de la province de Montserrado (ouest), la plus peuplée du pays, où est située la capitale Monrovia, distançant très largement Robert Sirleaf, un des fils de la présidente.
Avant de se reconvertir en politique, il a été une star du football, notamment récompensé du Ballon d’Or en 1995, un trophée qu’il est jusqu’à présent le seul Africain à avoir obtenu, de même que le trophée du meilleur joueur mondial de la Fifa, sous les couleurs du Milan AC.
Auparavant, il avait fait les beaux jours du Paris Saint-Germain, après Monaco, dont l’entraîneur de l’époque l’avait fait venir d’une petite équipe inconnue du Cameroun.