Côte d’Ivoire: Ouattara appelle à “consolider” la paix avant les élections locales.

Côte d'Ivoire: Ouattara appelle à
Le président ivoirien Alassane Ouattara à Abidjan, le 28 avril 2016 | AFP/Archives

Le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé samedi ses compatriotes à “consolider les acquis” de la paix sociale retrouvée après la sanglante crise postélectorale de 2010-2011, mettant en garde contre toute tentative de “division” lors des élections locales dont la date n’est pas encore fixée.

“Nous devons consolider les acquis du climat social apaisé dans lequel s’est déroulée l’élection présidentielle d’octobre 2015. Les élections locales à venir ne doivent pas déboucher sur des tensions”, a déclaré M. Ouattara.

“Je mets en garde les jeunes politiciens”, a averti le chef d’Etat ivoirien. “Ces élections ne doivent pas déboucher sur des violences, des tensions ou une psychose au sein des populations”

“Je ne veux pas que ce scrutin vienne freiner la dynamique de la réconciliation nationale (…) Je n’accepterai pas la division des Ivoiriens. Je n’accepterai pas la manipulation politique”, a lancé M. Ouattara lors d’une visite à Bouna (nord).

La région de Bouna a été fin mars le théâtre d’affrontements entre éleveurs et agriculteurs qui ont dégénéré en conflit communautaire, faisant officiellement 33 morts, 52 blessés et 2.640 déplacés.

La date des prochaines élections locales n’est pas encore connue. En 2013, les élections locales avaient été émaillées de violences et d’accusations de fraude.

Les incidents avaient touché une dizaine de communes et surtout la capitale économique Abidjan. Étonnamment, les tensions avaient concerné surtout les partis de l’alliance au pouvoir: le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié.

Réélu fin octobre 2015 pour un second mandat de cinq ans, M. Ouattara est arrivé au pouvoir en 2011, au terme d’une crise postélectorale qui s’est conclue par la chute de Laurent Gbagbo, son prédécesseur.

Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître en 2010 la victoire de M. Ouattara à l’élection présidentielle.