Sept hommes accusés de cannibalisme, dont l’un a reconnu des faits qui ont choqué l’Afrique du Sud, ont comparu jeudi devant le tribunal de la petite ville d’Estcourt (est), qui a ajourné l’audience au 12 octobre.
“C’est un cas très complexe et des investigations plus poussées doivent être menées”, a déclaré à l’AFP la porte-parole du procureur, Natasha Ramkisson.
Le 18 août, un homme s’était présenté au poste de police de l’agglomération rurale d’Escourt, dans la province du KwaZulu-Natal, avec un sac contenant une jambe et une main humaines.
Il avait déclaré aux policiers être “fatigué de manger de la chair humaine” et les avait conduits à une maison où d’autres morceaux de corps ont été découverts. Ses aveux avaient conduit à l’arrestation de six autres personnes.
Les prévenus, tous dans la trentaine et originaires d’Escourt, sont accusés de meurtre, conspiration en vue de commettre un meurtre et recel de parties du corps humain.
Les accusés se sont plaints au tribunal d’avoir été agressés lors de leur détention.
L’histoire a scandalisé la petite ville et provoqué un débat sur la sorcellerie.
A l’extérieur du tribunal, des manifestants ont scandé des slogans exigeant une justice ferme. “Ils doivent pourrir en prison, nos enfants ont maintenant peur d’aller à l’école”, a déclaré l’un des manifestants.
L’Afrique du Sud n’a pas de loi punissant directement le cannibalisme mais la mutilation et le recel de tissus humains sont passibles des tribunaux.
Avec l’AFP