« Young Beninese Leaders Association », organise ce samedi 1er Août 2020, un webinar dans le cadre de la commémoration de la fête de l’indépendance du Bénin. Cette rencontre virtuelle se tiendra sur le thème: Jeunesse, Diaspora, face aux défis de développement du Bénin. « Il s’agit d’un appel à plus d’éveil de conscience que Young Beninese Leaders Association entend lancer à l’endroit de la jeunesse béninoise, notamment cette de sa diaspora, afin d’inciter sa participation au développement du Benin », a confié à Infostime, Ephrem Kitoyi, responsable à l’organisation de cette initiative.
Propos recueillis par Irene Télamio
INFOSTIME: Vous organisez un webinar dans le cadre du 60e anniversaire de l’accession à la souveraineté nationale de du Bénin. Qu’est ce qui motive cet engagement ?
Ephrem Kitoyi: Nous pensons que la jeunesse doit penser à célébrer l’indépendance autrement. Nous pensons qu’il est temps d’aller au delà des défilés militaire et civil et de réfléchir sur l’avenir. Tout comme nous le faisons lors de nos anniversaires, ou à l’orée d’une nouvelle année. Ceci est l’anniversaire de notre pays. Il est donc nécessaire de partir du bilan général de l’année pour s’engager à faire mieux l’année suivante. C’est dans cette même optique que nous organisons le webinar de cette année. C’est pour nous une alternative pour commémorer l’indépendance de notre pays d’origine avec des idées. Nous y avions pensé, il y a 4 ans; aujourd’hui c’est une réalité. Une réalité notamment dans ce climat de crise sanitaire mondiale où le webinar est l’un des meilleurs moyens de se réunir pour échanger.
IT: Le thème du webinar est : ” Jeunesse, diaspora, face aux défis de développement du Bénin”. Pourquoi insistez sur la jeunesse, notamment celle de la diaspora ?
EK: Avez-vous entendu parler de Bozoma St John, ou de Georgie Badielle ? Ce sont de vrais ambassadeurs de leur pays, des jeunes qui offrent toutes leurs influences et leurs talents pour la promotion de leur pays à l’international. Savez vous pourquoi la musique afrobeat est à la mode aujourd’hui? C’est à cause du travail de partenariat établi entre les jeunes de la diaspora ghanéenne et le gouvernement ghanéen. Un partenariat qui a engendré le Afrochella et plusieurs activités du genre qui ont permis au Ghana de lever plus d’un milliard de dollars par an. Et ils envisagent d’aller au delà. C’est ce genre d’ouverture d’esprit que nous souhaiterons établir au sein de la jeunesse de la diaspora béninoise.
IT: Le professeur Dr. Léonard Wantchékon est le “Keynote person” de la cérémonie. Il est quand même d’une certaine génération. Qu’attendez-vous exactement de lui ?
EK: Nous pensons que le défi de chaque génération est avant tout de s’imprégner des réalisations de la génération précédente, d’abandonner le négatif et de bâtir sur ce qui est déjà fait de positif. C’est cela le vrai sens du progrès pour nous. Ces notions sont si bien acceptées dans la culture africaine, notamment béninoise… Il faut reconnaitre que c’est au bout de l’ ancienne corde qu’il faut tisser la nouvelle. Cependant, il est aussi nécessaire de baser nos actions sur les recherches empiriques et la science. Le professeur Wantchekon,- qui n’est plus à présenter, est une bibliothèque ambulante et un pont parfait entre la génération du soleil couchant et celle du soleil levant. Quand il était étudiant, il a risqué sa vie pour la démocratie au Benin, au point de se retrouver à la prison de « Sègbana », pour ceux qui ne le savent pas. C’était une prison secrète où étaient détenus tous ceux qui réclamaient la démocratie à l’époque de la révolution au Bénin. Aujourd’hui, il est le premier Africain noir à être admis dans la societe de l’économétrie. Il a publié de nombreux articles scientifiques sur l’économie, la politique, et la société dans laquelle nous vivons. Il est donc un exemple pour nous jeunesse de la Diapora. Il trouve toujours du temps pour tout ce qui est lié au Benin. D’ailleurs, il a crée l’ASE ( African School of Economy). Ce qui a permis à plusieurs étudiants béninois et africains d’accéder au même savoir qu’on enseigne dans les universités de prestige comme Princeton. Donc, nous voulons nous imprégner des réalisations des personnalités comme Leonard Wantchéknon; pas seulement lui, mais aussi des autres orateurs qui sont aussi brillants afin de pouvoir s’inspirer de leur expérience pour nous engager aussi. Alors pour participer aux discussions, il suffit de nous rejoindre par le lien https://bit.ly/Benin60ans