C’est un succès diplomatique sans précédent pour les autorités béninoises. Le dossier d’inscription du complexe de parcs W, Arly et Pendjari sur la liste du patrimoine mondial naturel de l’humanité a été validé et adopté ce vendredi 7 juillet 2017, lors de la 41è session du comité du Patrimoine mondial à Cracovie en Pologne.
Par Safiou Tiéga
Le ministre béninois du Tourisme et de la Culture, Ange N’koué et sa délégation ont fait le lobbying aux côtés de ses pairs du Burkina-Faso et du Niger, deux pays qui partagent avec notre pays le parc W. “C’est un grand pas que notre pays vient de franchir dans la préservation et la valorisation de ses parcs nationaux”, se félicite le ministre N’Koué qui renchérit, estimant que “cette reconnaissance aura des retombées importantes pour le secteur touristique” au Bénin. Si le dossier sur le complexe de parcs a pu passer , c’est aussi parce que l’UICN a accédé favorablement à la demande du report de la transmission de la carte topographique, principale réserve du dossier à décembre 2019.
Les Etats parties ont reçu le soutien et les félicitations des membres du comité du patrimoine mondial, en l’occurrence la Turquie, le Portugal, l’Angola, la Finlande, la Tanzanie, le Zimbabwe, le Koweït, la Tunisie, la Pologne, la Jamaïque et le Cuba. Le Bénin, le Burkina-Faso et le Niger ont réaffirmé leur engagement à prendre toutes les dispositions utiles pour la sauvegarde durable du bien et pour la prise en compte des recommandations du Comité du patrimoine mondial.
Au-delà de l’enjeu des parcs nationaux, la délégation béninoise a mené le plaidoyer, en demandant le soutien de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) dans son projet d’inscription de sites touristiques tels que la Route de l’esclave, le village lacustre de Ganvié, l’Extension du Koutamakou, les Routes de résistance de Kaba sur la liste du patrimoine mondial. “Nous avons aussi rassuré sur l’élaboration en cours de la liste nationale du patrimoine naturel et culturel et indiqué notre ambition de faire de l’Ecole du patrimoine africain (EPA) une école phare à l’échelle régionale et internationale”, soutient le ministre. Le Bénin a également annoncé sa candidature pour accueillir en 2018 une rencontre internationale sur la route de l’esclave.