En l’absence de son prédécesseur Jair Bolsonaro, le nouveau président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva a reçu dimanche lors de son investiture à Brasilia l’écharpe présidentielle des mains d’un groupe de citoyens, dont le cacique indigène Raoni Metuktire.
C’est la première fois depuis 1985 et la fin du régime militaire qu’un président sortant ne remet pas l’écharpe présidentielle à son successeur.
En rupture avec le protocole, Lula a remonté la rampe menant au palais présidentiel de Planalto escorté d’un enfant noir, d’un métallurgiste, d’un cuisinier, d’un enseignant et d’un jeune handicapé, parmi d’autres représentants du peuple brésilien.
Le cacique Raoni, défenseur emblématique de l’Amazonie, faisait également partie du groupe, avec son disque labial caractéristique et sa coiffe de plumes jaunes.
Dans l’un des moments les plus attendus de la cérémonie, Aline Sousa, une employée noire de 33 ans, a ceint Lula de l’écharpe présidentielle, un ruban de soie vert et jaune serti d’or et de diamants.
En larmes, le nouveau président a embrassé chaque membre du groupe, avant de poser pour les photographes et de saluer les dizaines de milliers de personnes, souvent vêtues de rouge, la couleur de son Parti des Travailleurs (PT), réunies sur la place des Trois Pouvoirs.
Il était accompagné de la Première dame, Rosangela da Silva, alias Janja, organisatrice de la cérémonie, et de leur chien Resistencia, adopté pendant qu’il était en prison, accusé de corruption.
L’icône de la gauche brésilienne, 77 ans, a été investie pour un troisième mandat à la tête du grand pays émergent de 215 millions d’habitants.
Reclus et quasi-muet depuis sa défaite d’octobre, l’ancien président d’extrême droite, qui perd son immunité présidentielle, a quitté le Brésil vendredi pour la Floride.
Source: AFP