“Des individus lourdement armés et non identifiés ont attaqué aux environs de 04h00 du matin (04h00 GMT) la base militaire du GFSN (Groupement des forces pour la sécurisation du Nord), basé à Nassoumbou. Quatre éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués et quatre autres éléments blessés”, a déclaré à l’AFP une source sécuritaire.
Selon une autre source sécuritaire, “les assaillants (….) arrivés à bord d’engins à deux roues ont également tiré avec des roquettes sur les installations au sein de la base militaire”, déclenchant un incendie.
Un “détachement militaire a été déployé en renfort”, a indiqué cette source, précisant que les “terroristes se sont repliés en direction de la frontière malienne”, après cette “deuxième attaque visant directement le camp de Nassoumbou”.
En décembre 2016, douze soldats burkinabè avaient été tués dans une attaque contre cette même base militaire de Nassoumbou, dans la région du Sahel, attaque qui avait traumatisé le pays. Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Dimanche, dix civils ont été tués dans une “attaque terroriste” à Sikiré, également dans le Soum. Le 10 janvier, douze civils avaient été tués dans le village de Gasseliki, une autre localité du Soum.
Attribuées notamment aux groupes jihadistes Ansaroul Islam et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), elles ont fait plus de 285 morts depuis 2015.
Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises, avec un bilan total de près de 60 morts. La dernière attaque, en mars 2018, avait dévasté l’état-major général des armées, en plein centre-ville. Depuis le 1er janvier, l’état d’urgence a été décrété dans 14 provinces sur 45.
Face à la multiplication des attaques que les forces de défense se sont incapables d’enrayer, le président Roch Marc Christian Kaboré a limogé mi-janvier le chef d’État major des armées et remplacé la semaine dernière des ministres en charge de la Défense nationale et de la Sécurité.
Source: AFP