Un policier a été décapité mercredi dans une localité de la région camerounaise du Nord-Ouest anglophone, où les meurtres de membres des forces camerounaises sont régulièrement imputés aux combattants séparatistes, a-t-on appris de sources concordantes.
Le policier se trouvait à barrage routier, en compagnie d’un collègue, lorsque des hommes soupçonnés d’être des sécessionnistes l’ont attaqué, selon la source sécuritaire.
“Ils ont coupé sa tête et l’ont emportée”, a-t-elle précisé.
La sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest anglophones s’est considérablement dégradée. Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d’un Etat anglophone indépendant. Plus de 80 policiers et militaires y ont été tués depuis le début de la crise, fin 2016.
Ce conflit armé de plus en plus violent, ainsi que celui contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays, pourraient perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre, selon les analystes. Le président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, s’est déclaré candidat la semaine dernière à un septième mandat consécutif.
Ses partisans estiment qu’il est le mieux à même de répondre à la crise anglophone, ses opposants l’accusant d’en être responsable.
Avec l’AFP