Le gouvernement a mis en place un plan de 20 millions d’euros pour assurer une éducation aux enfants.
La Côte d’Ivoire est incontestablement le premier producteur mondial de cacao. Mais derrière ces chiffres se cache le quotidien des travailleurs dont certains ne sont âgés que de cinq ans. Une réalité que le gouvernement veut gommer en encourageant les familles à envoyer les enfants à l‘école. C’est visiblement un succès, dans la ville de Goboué où l’initiative a été testée.
“Depuis qu’il y a l‘école, ces enfants-là chaque jour viennent à l‘école, raconte le directeur de l‘école publique de la petite ville, Denis Kouakou Angoua. La première année en 2013 on a eu un grand effectif au CP1, la première classe. Les grands enfants de 10 ans qui n‘étaient pas allés à l‘école, on a réussi à les rattraper, les empêchant ainsi d’aller au champ.”
Les chiffres des enfants employés dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire restent importants : entre 300 000 et un million selon la fondation Initiative internationale pour le Cacao. Et le pire selon le rapport de la fondation, c’est qu’ils sont peu ou pas payés.
Pour le leader communautaire Djouha Gnéprou, “l’avènement de l‘école est un point important dans l‘élimination des travaux des enfants puisque une fois que l’enfant est à l‘école, il ne peut pas avoir le temps d‘être au champ donc il ne peut pas faire les travaux difficiles.”
L’habitude de faire travailler les enfants est persistance en Côte d’Ivoire, notamment dans les zones rurales. Les autorités font valoir que le travail des enfants est passible de peine d’emprisonnement. 23 personnes ont été condamnés dans le pays entre 2012 et 2014.