Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et les autorités locales du sud-est du Nigeria aident les Camerounais récemment arrivés à chercher refuge et sécurité. Des milliers de personnes ont fui au Nigéria à la suite d’une recrudescence de la violence dans les régions anglophones du Cameroun au début du mois d’octobre. C’est qu’a déclaré le porte-parole du HCR à Genève, lors d’un point de presse mardi.
Avec les autorités nigérianes, le HCR a enregistré quelque 2 000 personnes jusqu’à présent, avec l’aide de ses partenaires locaux dans divers endroits du sud-ouest du Nigeria. En outre, 3 000 autres personnes sont en attente d’enregistrement, tandis qu’un plus grand nombre de personnes pourraient être piégées dans les forêts du côté camerounais alors qu’elles tentent de franchir la frontière.
Le HCR et la Commission nationale pour les réfugiés, les migrants et les personnes déplacées internes (NCFRMI) distribuent des articles de secours dans l’État de Cross River au Nigeria.
Les équipes du HCR et du Nigéria se rendent conjointement dans différents lieux pour mieux évaluer la situation et enregistrer les nouveaux arrivants. Elles ont également livré des articles de secours tels que des matelas et des couvertures, des moustiquaires, des ustensiles de cuisine ou des kits d’hygiène, ainsi que 40 tonnes de nourriture. Le HCR continuera à distribuer du matériel de secours dans plusieurs endroits cette semaine.
Le HCR travaille avec le gouvernement nigérian et d’autres agences des Nations Unies sur un plan d’urgence, préparant l’aide humanitaire pour un maximum de 40 000 personnes qui traversent la frontière vers le Nigeria. La crainte de l’Agence, cependant, est que 40 000 pourraient en fait être un chiffre conservateur au cas où le conflit viendrait à durer.
Le Nigeria et le Cameroun sont déjà aux prises avec l’une des pires crises humanitaires au monde, avec 2,5 millions de personnes déplacées par l’insurrection de Boko Haram dans la région du lac Tchad. L’afflux actuel de réfugiés camerounais au Nigéria représente un défi supplémentaire pour la communauté internationale et un fardeau pour une assistance déjà très sollicitée.
avec la radio de l’ONU