Le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) a dénoncé mercredi une “tragédie” après la disparition entre l’Espagne et le Maroc d’une cinquantaine de migrants.
Une embarcation de fortune, partie selon l’ONG Caminando Fronteras samedi d’Al-Hoceima dans le nord du Maroc avec 52 migrants à son bord, a été secourue mardi “à demi-coulée” avec seulement trois passagers.
Les secours en mer étaient toujours mercredi soir à la recherche des 49 autres passagers et les autorités n’ont pas confirmé leur mort, mais selon le sous-préfet de la province d’Almeria, Andrés Garcia Lorca, “les seuls qui sains et saufs sont ceux qui avaient un gilet de sauvetage, ce sont les trois que l’on a pu secourir”, a-t-il déclaré.
“Il va être très difficile de retrouver les cadavres”, a-t-il ajouté.
Les trois survivants, originaires du Mali et de Gambie, ont raconté aux secours en mer qu’une vague avait renversé leur canot pneumatique, faisant passer ses occupants par dessus bord.
Le HCR a affirmé dans un communiqué qu’il s’agissait de “la pire tragédie de la dernière décennie en Méditerranée espagnole”. Andrés Garcia Lorca a dénoncé “l’attitude sans pitié des mafias qui embarquent les gens (sur) des embarcations très précaires”.
Depuis le début de l’année, 60 migrants ont perdu la vie en tentant de gagner l’Espagne depuis le début de l’année, selon un bilan de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) actualisé au 25 juin.
Le mouvement de gauche radicale Izquierda Unida a demandé la comparution urgente du ministre de l’Intérieur, Juan Ignacio Zoido, pour s’expliquer sur la politique migratoire espagnole.
La “route de Méditerranée occidentale”, vers l’Espagne, est davantage empruntée cette année par les migrants, avec quelque 6.500 arrivées depuis le début de l’année, contre environ 8.200 sur toute l’année 2016.
Elle reste cependant bien moins empruntée que celle vers l’Italie, avec plus de 85.000 migrants et 2.150 morts.
Source: AFP