Durban : la 21ème Conférence sur le Sida s’achève sur un appel à mettre fin aux discriminations

Durban : la 21ème Conférence sur le Sida s'achève sur un appel à mettre fin aux discriminations
Selon Fanaye Hailu (à gauche), sa fille Betty, 8 ans, est née sans VIH. Mme Hailu conseille à chaque mère et chaque femme enceinte de faire un test pour le VIH. Photo : ONUSIDA

Au dernier jour de la 21ème Conférence internationale sur le sida à Durban, en Afrique du Sud, le Directeur exécutif adjoint du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), Luiz Loures, a appelé à mettre fin aux discriminations à l’encontre des patients, notamment ceux issus des populations les plus vulnérables.

« La conférence de Durban aura été marquée par les progrès phénoménaux réalisés au cours des 15 dernières années pour ramener les gens à la vie et élargir l’accès au traitement », a déclaré M. Loures lors d’une interview avec la Radio et le Centre d’actualités des Nations Unies.

Intitulée AIDS 2016, cette Conférence s’était ouverte lundi 18 juillet dans la ville sud-africaine, qui avait déjà abrité la Conférence internationale sur le sida de 2000, en présence notamment de Nelson Mandela. Cette édition 2016 de l’évènement a rassemblé près de 18.000 délégués issus de 183 pays, afin de discuter pendant cinq jours du renforcement des programmes de traitement, de prévention, de soins et d’appui anti-VIH ; du soutien à la recherche sur le VIH/sida ; du refus de la marginalisation des populations vulnérables ; de la lutte contre les lois discriminatoires ; et de la défense d’une riposte au VIH centrée sur les communautés et basée sur les droits.

« Cette conférence aura aussi été marquée par de nouveaux défis, au nombre desquels figure l’augmentation des nouvelles infections chez les populations les plus vulnérables, y compris les hommes homosexuels, les travailleurs du sexe, les migrants, les prisonniers, et les jeunes femmes », a ajouté le Directeur exécutif adjoint de l’ONUSIDA.

M. Loures a en effet déclaré que le principal problème n’était plus la maladie en elle-même, « car nous avons les connaissances et les outils nécessaires pour la contrôler ».

« Le plus gros obstacle que nous rencontrons va au-delà de l’épidémie du sida », a-t-il dit, pointant du doigt la discrimination et la stigmatisation qui s’exercent à l’encontre des communautés vulnérables à forte prévalence de l’épidémie.

Par ailleurs, le Directeur exécutif adjoint a insisté sur la nécessité de maintenir un soutien financier pour continuer à faire des progrès dans la lutte contre l’épidémie. « Sans ce soutien, le monde risque d’être exposé dans le futur à un regain de l’épidémie », a-t-il mis en garde.