La CENI burkinabé à la rencontre de la diaspora…

A l'extrême gauche, Dieudonné Kaboré, délégué Csbe suivi de Delphine Barry, VP-Ceni, Seydou Kaboré, Amb. BF/Usa et des membres de la Beni Photo: Infostime/ Yacouba Ouédraogo

Après un séjour à Montréal au Canada, une délégation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a poursuivi sa mission d’information sur la matérialisation du vote des Burkinabè de l’extérieur à Washington. La rencontre avec les compatriotes de la juridiction du District de Colombia a eu lieu à la résidence de l’ambassadeur du Burkina aux Etats-Unis, Seydou Kaboré.

Par Maxence-Marie Sankara

La séance d’information sur l’opérationnalisation du vote des Burkinabè de l’extérieur s’est faite sous la forme d’un exposé dirigé par la secrétaire générale de la CENI Esther Somé qui a étayé les dispositions du code électoral qui évoquent la question. Des échanges, il est ressorti que tout Burkinabè résidant à l’extérieur peut voter avec un passeport ou une Carte nationale d’identité en cours de validité et uniquement aux scrutins présidentiel et référendaire. L’ambassadeur du Burkina aux Etats-Unis, Seydou Kaboré, a estimé que cette mission est plus que jamais nécessaire. Une satisfaction partagée par la plupart des participants à la rencontre. L’un des points chauds des échanges a porté sur la composition de la commission électorale indépendante d’ambassade et de consulat. Si la représentation des partis politiques au sein de cet organe ne pose aucun problème, la désignation du représentant de la société civile a suscité des interrogations sur les personnes qualifiées pour y siéger. Un souci majeur, mais pas le seul. Environ 850 Burkinabè résidant à Washington se sont faits enregistrés auprès de l’ambassade du Burkina contre seulement 150 enregistrés au Consulat général de New York, alors que cette dernière ville connait le plus grand centre de concentrations de Burkinabè. Delphine Barry, vice-présidente de la CENI et chef de la délégation, a pourtant affirmé qu’il faut au moins 500 inscrits pour qu’une représentation diplomatique puisse prétendre obtenir l’ouverture d’un bureau de vote en son sein.

Cette mission de la CENI dans les représentations diplomatiques burkinabè s’achèvera au plus tard fin décembre. Après elle, une mission de l’Office National d’Identification (ONI) est attendue pour délivrer les documents nécessaires pour voter avant l’arrivée d’une autre mission de la CENI chargée de l’enrôlement. La grosse interrogation, c’est l’intérêt qu’accordent les Burkinabè de l’extérieur à ce vote. Aux Etats-Unis, pas d’engouement jusque-là, surtout que seulement 850 personnes se sont faites enregistrées à l’ambassade à Washington et autour de 150 personnes au consulat général à New York, alors qu’il faut 500 immatriculés pour ouvrir un bureau de vote à l’ambassade ou au consulat. Déjà, d’après les chiffres avancés par la délégation, ces différentes missions d’information de la CENI couteraient autour de 250.000.000 de FCFA.