Le gouvernement ivoirien va emprunter 80 milliards de FCFA (122 millions d’euros) sur les marchés internationaux pour boucler son budget 2017 et gérer sa dette publique, a annoncé jeudi à Abidjan, le directeur du Trésor public, Jacques Assahoré.
Cette opération baptisée “obligation synthétique” sera lancée le 12 septembre prochain sur les marchés financiers de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
“Nous explorons l’obligation synthétique, un nouvel instrument de mobilisation de ressources (…) qui nous permet de lever des montants assez consistants”, s’est félicité M. Assahoré, soulignant également que “l’opération s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de gestion active de notre dette”.
Le montant mobilisé devrait permettre de réduire le besoin de financement de la contribution du trésor public au budget qui atteint 137,3 milliards de FCFA (209,4 millions d’euros).
L'”obligation synthétique”, une première dans l’espace UEMOA, est assortie d’un taux d’intérêt de 5,70 à 6,20% sur une durée de dix ans.
L’économie ivoirienne, la deuxième en Afrique Subsaharienne hors Afrique du Sud, a connu une croissance moyenne de 9%, de 2012 à 2016. La prévision est de 8,5% pour 2017.
A la fin 2017, le stock de la dette publique devrait ressortir à 10.071 milliards de FCFA (15,3 milliards d’euros) soit 42,7% du PIB, alors que les normes de l’UEMOA pour un endettement maîtrisé sont de 70% du PIB.
Le pays a levé environ 1,5 milliard d’euros sur les marchés financiers (Eurobond) en juin, se félicitant d’un “profil d’endettement satisfaisant”.
L’UEMOA regroupe sept pays francophones d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo) et la Guinée Bissau lusophone, qui ont le franc CFA en commun, pour une population globale d’environ 90 millions d’habitants.
Source: AFP