La procureure de la CPI inquiète de la montée des violences en Côte d’Ivoire

La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, à Kinshasa, le 3 mai 2018 | AFP | John WESSELS

La procureure en chef de la Cour pénale internationale (CPI) s’est déclarée mercredi très inquiète de la montée de la violence pré-électorale en Côte d’Ivoire. Elle avertit cependant que les fauteurs de troubles seraient poursuivis.

L’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat controversé à la présidentielle du 31 octobre a donné le coup d’envoi de violences ethniques entre communautés favorables à l’opposition ou au pouvoir. Plus d’une trentaine de personnes ont été tuées dans le pays depuis le mois d’août, ravivant les craintes d’une répétition de la crise de 2010-2011 qui avait fait au moins 3.000 morts.

« Je suis très préoccupée par les informatiosn reçues par mes services sur une escalade de graves violences ces derniers jours dans plusieurs villes », a déclaré  Fatou Bensouda.

« Les violences que la Côte d’Ivoire a connues pendant la première crise pré-électorale de 2010 ne doivent pas se répéter », a-t-elle ajouté.

Toute personne qui commettrait, commanditerait, encouragerait ou contribuerait à des crimes sera poursuivie devant la justice ivoirienne et devant la Cour pénale internationale, a-t-elle averti.

La Cour, dont le siège est à La Haye, avait ouvert une enquête en 2011 sur les violences survenues après l’élection présidentielle, aboutissant à l’arrestation et au jugement de l’ex-président Laurent Gbagbo; acquitté par la suite.

Rédaction/AFP