Des sénateurs républicains américains ont présenté mardi un projet de loi qui donnerait le pouvoir au président Donald Trump d’imposer des sanctions à la Chine si Pékin ne fournit pas de “compte-rendu complet” sur la pandémie de coronavirus.
“Le Parti communiste chinois doit rendre des comptes pour le rôle néfaste qu’il a joué dans la pandémie”, a indiqué le sénateur Jim Inhofe, l’un des élus ayant proposé le “Covid-19 Accountability Act”. “Ses tromperies sur l’origine et la propagation du virus ont fait perdre au monde des vies et un temps précieux”, a-t-il souligné.
La législation donnerait à M. Trump 60 jours pour assurer au Congrès que la Chine a fourni des explications complètes sur l’épidémie à toute enquête menée par les Etats-Unis et leurs alliés ou par une agence de l’ONU comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
M. Trump doit aussi attester que la Chine a fermé ses marchés à haut risque et qu’elle a relâché les militants hong-kongais arrêtés lors de campagnes de répression post-coronavirus. Sans ces garanties, M. Trump serait autorisé, aux termes de cette loi, à imposer des sanctions comme le gel d’avoirs, des interdictions d’entrée sur le territoire ou des révocations de visa. Il pourrait aussi restreindre l’accès des entreprises chinoises aux banques et aux marchés de capitaux américains.
“La Chine refuse de permettre à la communauté internationale d’aller enquêter dans le laboratoire de Wuhan”, ville où est apparu le virus en décembre, a insisté le sénateur républicain Lindsey Graham, autre soutien de la proposition de loi.
L’administration Trump accuse les autorités chinoises d’avoir tardé à alerter le monde sur l’épidémie et d’en avoir dissimulé l’ampleur. Et donc d’être “responsables” de sa propagation planétaire, de la mort de centaines de milliers de personnes et de l’actuelle crise économique sans précédent. Le président américain et son secrétaire d’Etat Mike Pompeo soupçonnent par ailleurs ouvertement Pékin d’avoir caché un accident de laboratoire à Wuhan qui aurait été à l’origine de la pandémie.
Avec l’AFP