L’ancienne présidente du Malawi Joyce Banda, mise en cause dans un vaste scandale de corruption qui lui a coûté la victoire lors de l’élection présidentielle de 2014, est rentrée samedi dans son pays après quatre ans d’exil.
Son avion en provenance de Johannesburg (Afrique du Sud) a atterri à la mi-journée à l’aéroport de Blantyre, la capitale économique malawite, où elle a été accueillie par des centaines de partisans arborant la couleur orange de son Parti populaire (PP). “Notre mère est là, les lumières doivent revenir”, ont-ils chanté.
Mme Banda, 68 ans, première femme à la tête du Malawi, a quitté son pays en 2014 dans la foulée de sa défaite à la présidentielle face à l’actuel chef de l’Etat, Peter Mutharika.Elle vivait depuis entre l’Afrique du Sud, les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
L’ex-présidente fait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré en 2017 par la police malawite en raison des charges qui pèsent sur elle dans l’affaire dite “Cashgate”, qui avait secoué le pays en 2013 et précipité sa défaite électorale en 2014. Aucun policier n’était présent samedi à sa descente d’avion.
Ce scandale avait poussé les pays étrangers à suspendre leur aide au Malawi, précipitant l’économie de ce petit pays enclavé d’Afrique australe dans la crise. Maintes fois annoncé et différé, le retour au pays de Mme Banda intervient à un an des prochaines élections présidentielle et législatives, programmées en mai 2019.
Elle devrait prendre la parole dimanche lors d’une réunion publique du Parti populaire au cours de laquelle, selon son porte-parole Andekunye Chanthunya, elle pourrait préciser ses éventuelles ambitions politiques.
Avec l’AFP