L’intelligentsia Africaine se mobilise à l’université Havard autour des questions de développement du contient

L'ancien président du Ghana, John Dramani Mahama entouré de quelques participants/ Photo/ Euphrem Kitoyi

La jeunesse Africaine, espoir du continent était en concertation les 31 et 1er Avril 2017  à l’université Harvard à Boston aux Etats-Unis. Venus de divers horizons des Etats-Unis et même de l’Afrique, ils étaient plusieurs jeunes étudiants d’origine Africaine à se réunir autour de quelques personnalités du monde politique, économique et sociales. L’objectif de cette rencontre est d’échanger et approfondir des connaissances dans les domaines de l’éducation, l’activisme, l’entreprenariat, l’économie, les nouvelles technologies.

Ephrem Kitoyi

Il ne fait aucun doute que les jeunes africains aussi bien du contient que de sa diaspora veulent prendre leur destin en main. En témoigne ces rencontres au cours desquelles, plusieurs questions de développement étaient à l’ordre du jour. Initiées par les étudiants africains de l’université Harvard, elles ont permis aux participants de mettre l’accent sur l’urgence d’agir ensemble pour le développement de l’Afrique, notamment en agissant dans le domaine de l’entreprenariat, aussi bien public que privé.

«Je n’ai aucun doute sur la qualité de la relève que vous constituez », a déclaré lors des travaux, John Dramani Mahama, ancien président du Ghana et orateur principal de l’édition 2017 de ces rencontres  des étudiants Africain de la Harvard. En sa qualité de professeur d’histoire, il a rappelé non seulement le contexte dans lequel l’Afrique a obtenu son indépendance mais aussi, le contexte géopolitique actuel du continent qui peine à s’offrir un plan collectif de développement, axé sur les réalités africaines.

John Dramani Mahama dit cependant être fier de la nouvelle dynamique qui se met progressivement en place dans toute l’Afrique et, qui change le portrait habituel que l’on peint du continent. Il a abordé sans détour des thèmes brulants qui caractérisent aujourd’hui les pays africains. Entre autres, la mauvaise gouvernance, le non respects des droits de l’homme, l’éducation et la corruption.

Précisément sur la question de la corruption, le conférencier estime qu’elle est complexe et prendra bien du temps à être effectivement élucidée. Il prend pour preuve, la lourdeur administrative, la non numérisation du system monétaire qui rend toute transaction en liquide ouvrant, libre voie à la fraude et toutes ses conséquences. Evoquant la question de la gouvernance en Afrique,  le président  Dramani Mahama a fait entendre que « être un bon président en Afrique ne garantis pas toujours un mandat paisible, encore moins un second mandat ». Toutefois, les dirigeants Africains, doivent rester à l’écoute de leur population. Une fois élu, ils doivent servir et s’en aller: «you come, you serve and you go », a-t-il précisé.

-Retourner servir l’Afrique-

La milliardaire nigériane, Madame Alakija Folorunso était aussi au rang des orateurs de ces rencontres de l’intelligentsia Africaine. Elle est l’une des 100 femmes les plus influentes au monde selon Forbes et était en 2014, la femme la plus riche d’Afrique. Son message fort lors de son intervention était d’exhorter toute la jeunesse de la diaspora Africaine à retourner en Afrique, une fois leurs études terminées pour bâtir le continent « dont tous, nous serons fiers ». Evoquant sa propre expérience, elle estime que bien que la tâche ne soit pas facile, elle demeure cependant celle d’une jeunesse instruite, déterminée et ambitieuse. Et, celle-ci en aucun cas, ne doit s’y dérobée. « Elle ne doit surtout pas se laisser décourager, ni par des discours négatifs sur l’Afrique, ni par la résistance des mauvaises pratiques. Elle doit s’armer de science, de courage et de patriotisme pour relever les défis », a-t-elle conclu.

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