Le Conseil de sécurité a condamné jeudi les violations répétées du cessez-le-feu par les groupes armés des coalitions Plateforme et Coordination ces derniers mois à Kidal et dans ses environs, dans le nord du Mali.
« Ces violations menacent la viabilité de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali », s’inquiète le Conseil dans une déclaration publiée par sa Présidence.
Il exhorte les groupes armés signataires à cesser les hostilités, à adhérer strictement aux modalités du cessez-le-feu et à reprendre le dialogue « sans plus tarder » en vue de l’application de l’Accord. Le Conseil se déclare, en outre, disposé à envisager des sanctions ciblées contre ceux qui compromettent la mise en œuvre de l’Accord, reprennent les hostilités ou violent le cessez-le-feu.
« Vivement inquiet » des délais persistants dans la mise en œuvre dudit Accord, le Conseil de sécurité exhorte le gouvernement malien et les groupes armés des coalitions Plateforme et Coordination à prendre « de toute urgence » des mesures concrètes pour y remédier. Ils devront notamment déployer des patrouilles de sécurité conjointes, œuvrer à l’établissement des administrations intérimaires dans le nord du Mali et mettre en place des commissions en vue du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des ex-combattants.
Le Conseil exhorte également le gouvernement malien à collaborer avec le Secrétaire général afin d’établir des critères concrets pour évaluer les progrès accomplis par les parties maliennes en vue de la mise en œuvre pleine et effective de l’Accord.
Le Conseil demande aux partenaires internationaux du Mali d’appuyer la mise en œuvre de l’Accord, avant de les encourager à accroître leur aide pour accélérer le redéploiement dans le nord du pays des forces de défense et de sécurité maliennes, une fois celles-ci « réformées et reconstituées ».
Les membres du Conseil se disent inquiets de l’expansion des activités terroristes et criminelles dans l’ensemble du Mali et de l’intensification des violences intercommunautaires dans le centre du pays.
Enfin, constatant « des lacunes notables » au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), le Conseil exhorte les États Membres à lui fournir des capacités suffisantes, notamment des « moyens relatifs à l’aviation et aux transports ».