Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a reçu ce week-end à Bamako l’association des imams du Mali. Au menu des entretiens, les graves remous qui ont récemment secoué la capitale malienne : l’affaire de l’arrestation d’un chroniqueur- animateur, le déguerpissement des commerçants à Bamako mais aussi la situation dans le nord du pays.
« Nous avons parlé franchement au président de la République », confie Elhadj Mamoud Dicko président du Haut conseil islamique du Mali, qui conduisait la délégation des imams.
Premier thème abordé : l’opération « déguerpissement des trottoirs de Bamako occupé par des commerçants ». « Oui pour rendre coquette la capitale malienne, mais attention à la méthode », a expliqué Mamoud Dicko. Il a fait part au chef de l’Etat du mécontentement grandissant de certains de ses compatriotes.
Il y a également l’affaire du célèbre chroniqueur-animateur récemment arrêté et finalement remis en liberté provisoire, après de violentes manifestations, au cours desquels un civil a été tué. Une enquête est en cours pour savoir dans les moindres détails les conditions de son décès, avec une précision de taille : qui a réellement tiré sur lui ?
Les imams du Mali ont appelé là aussi au calme, tout en demandant au président IBK de prendre des initiatives. « Sur le nord, il faut également de nouvelle initiatives », explique le président du HCIM. Sur la demande de l’opposition malienne de voir rapidement organiser une conférence d’entente nationale comme le prévoit l’accord d’Alger, Mamoud Dicko s’est fendu d’une formule : « Si cette conférence est le médicament qu’il faut pour soigner le Mali, il faut la tenir ».
Source: RFI
