Attendu initialement début juillet, le verdict contre 25 Sahraouis accusés d’avoir assassiné onze membres des forces de l’ordre marocaines en 2010, sera prononcé ultérieurement en raison d’un nouveau report d’audience annoncé par la justice marocaine.
Jeudi, à l’issue des plaidoiries de la défense, la Cour d’appel de Salé, près de Rabat, “a décidé de reporter au 11 juillet” la suite du procès, a indiqué à la presse le procureur Hassen Daki.
Le verdict initialement prévu début juillet selon un avocat de la partie civile, sera donc repoussé.
Très suivi par les défenseurs des droits de l’Homme, le procès dit “de Gdeim Izik”, du nom du camp de déplacés où avaient été tués onze policiers et gendarmes marocains près de la ville de Laâyoune, au Sahara occidental sous contrôle marocain, s’était ouvert fin 2016 devant une juridiction civile.
Le procureur a requis cette semaine contre les accusés de “lourdes peines” sans les spécifier.
Les avocats, commis d’office par le tribunal après le retrait des accusés et de leur défense à la mi-mai, “ont plaidé principalement l’acquittement” pour leurs clients et “la prise en compte des circonstances atténuantes, a expliqué le procureur.
A l’issue d’un premier procès organisé en 2013 devant un tribunal militaire, les 25 Sahraouis avaient été condamnés à des peines allant de 20 ans de réclusion à la perpétuité. Face aux contestations d’ONG, et à la suite d’une réforme de la justice militaire marocaine, l’affaire avait été renvoyée devant une juridiction civile.
Source: AFP