Des hommes armés ont attaqué à l’explosif mardi soir une prison située près d’Abuja, capitale du Nigeria, et libéré des centaines de détenus, les autorités pénitentiaires affirmant mercredi avoir recapturé la plupart d’entre eux.
Des habitants de la région ont rapporté avoir entendu d’énormes explosions mardi soir près du Centre pénitentiaire de moyenne sécurité de Kuje, dans la banlieue d’Abuja.
Un agent de sécurité a été tué lorsque les hommes armés ont pénétré dans la prison à l’aide d’explosifs, a déclaré le porte-parole des services pénitentiaires, Abubakar Umar.
“Plus de 300 détenus se sont échappés mais nous avons pu en capturer près de 300 ce matin”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Les responsables de la prison tentent toujours de déterminer le nombre exact de détenus manquant à l’appel, selon M. Umar.
L’ancien haut responsable de la police, Abba Kyari, détenu dans la prison en attendant son procès pour trafic de drogue, est toujours en détention, a-t-il ajouté.
“On a entendu des coups de feu dans ma rue. On pensait que c’était des voleurs armés”, a affirmé un résident local. “La première explosion est survenue après les coups de feu. Puis il y en a eu une deuxième et une troisième”.
L’identité des assaillants reste pour l’heure inconnue.
Cette attaque d’envergure contre une prison est la dernière d’une longue série dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où les centres pénitentiaires sont souvent surpeuplés et gardés par des membres des forces de sécurité débordés.
L’année dernière, plus de 1.800 détenus s’étaient échappés après que des hommes lourdement armés ont attaqué à l’explosif une prison du sud-est du pays, en proie à une agitation séparatiste.
Outre le sud-est, les forces de sécurités nigérianes sont déployées sur de multiples fronts: dans le nord-est, où une insurrection jihadiste fait rage depuis 2009, et dans le nord-ouest et le centre, où sévissent de multiples bandes criminelles en tout genre.
Source: AFP