Des rebelles du delta du Niger ont revendiqué vendredi une attaque contre un oléoduc du sud du Nigeria, un nouveau coup porté aux infrastructures du pays ayant de graves conséquences pour la production de pétrole et les finances publiques.
“Jeudi vers 21H00, le commando Akuma du Mandat de justice des terres vertes du Delta (NDGJM) a détruit” un oléoduc, selon un communiqué.
Le NDGJM, qui a déjà revendiqué par le passé plusieurs attaques similaires dans la région, a averti les grandes compagnies pétrolières contre toute tentative de réparer les installations attaquées dans le delta du Niger.
“Nous profitons de l’occasion pour avertir le gouvernement du Nigeria et ses complices des multinationales que l’opération Code Hammourabi a été lancée, et qu’en conséquence ce sera œil pour œil et dent pour dent”, ajoute le communiqué.
Un haut responsable de la sécurité du Nigeria a confirmé l’attaque contre l’oléoduc dans la région d’Ughelli de l’Etat du delta.
“Oui, mes hommes sur le terrain confirment l’attaque. Je ne peux absolument pas donner de précisions, notamment si de la dynamite a été utilisée, l’enquête venant de commencer”, a-t-il dit à l’AFP.
Le NDGJM a augmenté ses attaques après que le groupe rival des Vengeurs du delta du Niger (NDA) eut déclaré un cessez-le-feu en août et ouvert des pourparlers avec le gouvernement.
Le mois dernier, le groupe a attaqué un oléoduc géré par la Nigerian Petroleum Development Company, filiale de la compagnie étatique Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC).
En raison des attaques, la production de pétrole est passée de 2,1 millions de barils par jour au premier trimestre à 1,7 million actuellement.
L’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé en septembre la note de la dette du Nigeria, qui a perdu sa place de premier exportateur africain de brut en faveur de l’Angola.
Source: AFP