L’étude sur la corruption dans le monde, dirigée par le béninois Bernardin Akitoby, économiste-financier de renom au fonds monétaire international (FMI), continue d’avoir un succès retentissant auprès des décideurs politiques mondiaux. A New York dans le cadre du premier forum politique sur les objectifs de développement durable, il était l’orateur principal de la conférence de haut niveau tenue sur la corruption en marge des activités du forum
Par Irene Herman
“La corruption est un phénomène qui freine énormément tous les élans de développement”. Et, les économies de renoms sont unanimes la dessus. L’etude dirige par M. Bernardin Akitoby, cadre dirigeant du département des finances publiques du Fonds Monétaire international ( FMI ) présente cependant et distinctement, comment est ce que la corruption porte-t-elle atteinte au développement, notamment économique. C’est pourquoi le secrétariat des Nations Unies a bien voulu se servir de son expertise pour mieux sensibiliser les Etats membres sur les effets dévastateurs de la corruption dans tout processus de développement.
D’entree, M. Akitoby a explique de long en large, comment est ce que le phénomène peut-il affaiblir la capacité de l’Etat à mobiliser des recettes et à assurer ses fonctions de base. “En gonflant les coûts des marches publics, la corruption compromet la quantité et la qualité des dépenses de l’Etat” , a -t- il déclaré . Avant d’ajouter que la corruption peut aussi entre autres, rendre plus onéreux l’accès aux marches financiers. Surtout quand on sait qu’en raison de la diminution des recettes publiques, les pays font recours au financement de la banque centrale, provoquant ainsi un biais inflationniste. Il a aussi fait cas des coûts sociaux et environnementaux qui selon lui, peuvent aussi être considérables.
Les causes de la corruption étant plus ou moins cernées de nos jours, pour M. Akitoby le plus important à présent est non seulement de vite pouvoir les identifiés mais aussi et surtout mettre en oeuvre une démarche participative pour les inviter ou les combattre. Devant les Etats membres, il explique qu’il n’y a pas un model standard de lutte contre la corruption. Par contre, on peut la prévenir avec la mise en oeuvre rigoureuse d’une série d’initiatives.
-Des mecanismes contre la corruption-
Pour ce cadre dirigeant du fmi, la transparence est une condition préalable pour lutter contre la corruption. Il l’explique a partir du fait que, les pays doivent adopter les normes internationales en matière de transparence budgétaire et financière. Aussi, renforcer la primauté du droit, puis crédibiliser les moyens de poursuite. Dans certains cas, de nouvelles institutions spécialisées doivent être créées lorsque les structures existantes sont déja affectées par la corruption.
Il met aussi l’accent sur la déréglementation et la simplification qui selon lui sont aussi des atouts essentiels d’une stratégie efficiente de lutte contre la corruption. Dans tous les cas, le plus important selon Benindin Akitoby est le renforcement des institutions en vue de la mise en oeuvre d’une stratégie de lutte efficace contre la corruption. L’audience a cette rencontre animée par M. Akitoby était composée des participants au Forum politique, notamment les états membres de l’ONU, les agences des Nations-Unis, les organisations internationales, les ONG, et plusieurs acteurs internationaux du secteur privé.