La mission onusienne en Côte d’Ivoire ( ONUCI ) va définitivement fermer ses portes le 30 Juin 2017. Le pays peut désormais voler de ses propres ailes, en témoignent plusieurs progrès qui y sont enregistrés notamment aux plans politique, économique, social et culturel. La page de la crise tournée, les dirigeants ivoiriens ambitionnent repositionner le pays des éléphants sur la scène internationale. Ils veulent désormais participer aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies et nourrissent aussi le désir d’une place de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’organisation.
Par Irene Herman
“Vos pays et la communauté internationale tout entière ont beaucoup donné pour la paix et la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Le moment est venu, pour qu’à son tour, la Côte d’Ivoire serve partout la cause de la paix”, déclarait ce 8 février 2017, Marcel Amon-Tanoh, ministre ivoirien des affaires étrangères devant les membres du conseil de sécurité des Nations Unies, pour dire que son pays est prêt et veut participer aux opérations de maintien de la paix de l’organisation. Il rassure les quinze à cette occasion, en précisant qu’un bataillon projetable sera bientôt apte à participer aux opérations bien évidemment grâce aux concours des partenaires stratégiques de la Côte d’Ivoire.
Le diplomate ivoirien ne s’arrêtera pas là. Il va loin, en sollicitant le soutien des Etats membres à la candidature de son pays au siège de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, pour la période 2018-2019, lors des élections qui se tiendront au mois de juin 2017. Le ministre Amon-Tanoh met en exergue l’expérience acquise par son pays en matière de gestion de sortie de crise et sa philosophie de dialogue et de paix.
Il faut préciser que cette candidature ivoirienne est endossée par l’Union Africaine et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO ). Cette dernière qui, récemment a fait preuve d’une grande efficacité dans la gestion de la crise post-électorale en Gambie.
-Paix et croissance –
“La Côte d’Ivoire est un pays en paix et en sécurité”, selon le Ministre ivoirien des affaires étrangères. Pour lui, les mutineries d’une frange de l’armée, fondées sur des revendications corporatistes anciennes, ne sauraient remettre en cause un tel constat. Il renchérit en précisant que ces soulèvements par ailleurs ont permis d’accélérer la professionnalisation des forces de sécurité, en accordant une attention particulière à l’amélioration des conditions de vie des soldats.
A en croire le Chef de la diplomatie ivoirienne, la nouvelle Constitution dote le pays d’institutions solides, crédibles et démocratiques, comme le prouve la pluralité de la première Assemblée nationale de la troisième République, marquée par le retour de l’opposition et la présence de nombreuses personnalités indépendantes des partis politiques.
Evoquant la question de la croissance économique, le ministre Marcel Amon-Tanoh se félicite d’un taux de croissance du PIB moyen de 9% par an, sur les cinq dernières années, ainsi que du montant élevé des investissements étrangers directs cumulés. Il rassure dans le même temps que le Gouvernement s’attèle à redistribuer les fruits de cette croissance par le biais de sa politique de développement inclusif.
-ONUCI, un “success story”-