Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est déclaré mercredi profondément préoccupé par les informations faisant état de tensions politiques grandissantes en République démocratique du Congo (RDC), en lien avec l’incertitude qui persiste autour du processus électoral.
« Le Secrétaire général appelle au strict respect des libertés et droits fondamentaux consacrés par la Constitution. Il exhorte toutes les parties à faire preuve de retenue et à exprimer leurs opinions pacifiquement, y compris dans le cadre des manifestations prévues ce 26 mai 2016 », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
« Le Secrétaire général appelle tous les acteurs politiques congolais à placer les intérêts de leur pays au-dessus des leurs en s’engageant de manière constructive dans un dialogue politique visant à résoudre pacifiquement leurs divergences », a-t-il ajouté. « Il les exhorte à coopérer pleinement avec le facilitateur du Dialogue national inclusif de l’Union africaine, M. Edem Kodjo, et il réitère le plein appui de l’Organisation des Nations Unies à ses efforts ».
Mardi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé sa préoccupation concernant une série de mesures prises par le gouvernement de la RDC depuis janvier 2015 pour réduire l’espace démocratique dans le pays avant les élections.
« Compte tenu du climat inquiétant, nous demandons au gouvernement d’autoriser le déroulement de manifestations pacifiques et de veiller à ce que les forces de l’ordre n’aient pas recours à un usage inutile ou excessif de la force lors de ces manifestations », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, lors d’un point de presse à Genève.
Le HCDH a également demandé aux autorités congolaises d’engager un dialogue constructif avec l’opposition et de veiller à ce que les droits de tous les Congolais à participer aux affaires publiques de leur pays soient respectés, plutôt que de chercher à supprimer la dissidence.