Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a qualifié vendredi de « développement regrettable » le refus de la République démocratique du Congo (RDC) d’accorder un visa à un chercheur de l’organisation non-gouvernementale Human Rights Watch.
« Cela ne présage rien de bon pour l’espace octroyé à la société civile à l’approche des élections présidentielles », a dit M. Zeid dans une déclaration rapportée par une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Ravina Shamdasani.
Lors de sa visite en RDC le mois dernier, le Haut-Commissaire avait salué les progrès effectués dans le domaine des droits de l’homme. Il avait toutefois averti que ces avancés seraient en danger après avoir fait état de plusieurs cas d’intimidations et de répression de l’opposition ainsi que de violations de droits politiques et humains fondamentaux tels que la liberté d’expression et de réunion.
« Les responsables gouvernementaux congolais l’avaient rassuré sur leur engagement à ouvrir l’espace démocratique, tout particulièrement avec l’appel du Président [Joseph Kabila] à un dialogue national inclusif ». a indiqué la porte-parole.
« Ce refus d’accorder un visa à une personne travaillant pour une ONG internationale de défense des droits de l’homme jette un doute sur la profondeur de cet engagement », a ajouté Mme Shamdasani.
Le HCDH a rappelé qu’il est essentiel pour les observateurs externes de pouvoir travailler librement afin de présenter une image indépendante de la situation des droits de l’homme en RDC sans crainte de représailles.
« Nous exhortons le gouvernement à revoir rapidement sa décision de refuser le visa », a conclu la porte-parole.