Sept officiers de l’armée et un autre de la police ont été arrêtés par la justice militaire de Beni dans l’est du Nord-Kivu, pour leur participation présumée aux massacres commis au Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo. C’était en 2016-2017, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Une commission rogatoire du parquet militaire du Kasaï-central a chargé la parquet près la cour opérationnelle du Nord-Kivu, d’interroger seize officiers actuellement déployés au Nord-Kivu et en Ituri sur leur participation à des massacres commis dans le Kasaï-central.
Après interrogatoire, “sept militaires parmi ces officiers ont été mis aux arrêts depuis le 22 juillet 2020. Le chef du parquet militaire du Nord-Kivu a ramené de Bunia (Ituri, nord-est) un colonel de la police qui est aussi placé en détention le 7 aout 2020”, a déclaré à l’AFP une source de la justice militaire du Kasaï-central.
“Ils sont soupçonnés de participation aux massacres des populations au Kasaï-central entre 2016 et 2017. Mais, à ce stade, il y a la présomption d’innocence. La justice militaire les a mis en détention pour ne pas gêner le déroulement de l’enquête”, a ajouté la source.
Les massacres ont été commis à Tshimbulu, Kananga – chef-lieu du Kasaï-central – et Kamuina Nsapu, où un chef traditionnel portant le même nom que cette localité y a été tué dans une opération militaire le 12 aout 2016.
Ces officiers sont accusés d’avoir doté des tenues de policiers aux militaires, dirigé directement les opérations contre les civils et dissimulé des cadavres dans des fosses communes.
Des violences avaient éclaté en septembre 2016 dans la région du Kasaï entre les partisans de Kamuina Nsapu et les forces de sécurité, faisant plus de 3.000 morts et plusieurs dizaines de déplacés.
Au plus fort de l’insurrection entre 2016 et 2017, les forces armées de la RDC avaient mené des opérations de traque des miliciens dans certains villages considérés comme des bastions des miliciens Kamuina Nsapu.
Des rapports de plusieurs ONG ont fait état de massacres de populations civiles assimilées aux miliciens.
Deux experts de l’ONU, la Suédoise Zaida Catalan et l’Américain Michael Sharp, qui enquêtaient sur l’existence des fosses communes au Kasaï, avaient été également tués dans cette région.
Avec l’AFP
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