La commission électorale congolaise a dénoncé jeudi un “débat politique” et des “intoxications” au sujet des machines à voter et du fichier électoral, à moins de quatre mois de la présidentielle prévue le le 23 décembre supposée désigner le successeur du président Kabila.
Le vice-président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), Norbert Basengezi, a loué la fiabilité des “machines à voter” qui ont suscité une nouvelle rafale de question de l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley.
“Depuis avril 2018, 1.200 machines à voter sont à l’intérieur du pays dans le cadre de la sensibilisation des électeurs. Aucune n’est tombée en panne”, a-t-il déclaré à la presse.
“La Russie a utilisé 22.000 machines, seulement 30 sont tombées en panne. L’Irak a utilisé 62.000 machines, 253 seulement sont tombées en pannes”, a-t-il avancé.
La Céni veut se doter de 100.000 de ces machines à choisir les candidats et imprimer les bulletins de vote, qui sont fabriquées par la société sud-coréenne Miru.
L’ambassade de Corée du Sud à Kinshasa a prévenu début avril que ces machines à voter pourraient “donner au gouvernement congolais un prétexte pour des résultats indésirables liés aux élections, notamment (un) retard additionnel (à leur) tenue”.
“Est-ce qu’il y aura suffisamment de machines à voter? Ou est-ce que les autorités vont prolonger le vote sur des jours ou semaines supplémentaires? Est-ce qu’il est possible de recharger les machines de vote dont les batteries tiennent douze heures? Est-ce que les machines ont été dûment testées?”, a demandé lundi Nikki Haley lors d’une réunion de suivi du processus électoral congolais au Conseil de sécurité.
Le vice-président de la Céni a aussi annoncé l’affichage à partir de lundi “des listes provisoires des électeurs” pour “mettre fin à l’intoxication concernant les électeurs dont les empreintes sont illisibles dans le fichier électoral”.
Six à sept millions d’électeurs – sur 40 millions finalement inscrits – ne présentent pas d’empreintes digitales, selon un rapport daté de fin mai de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Source: AFP