Des délégations conduites par des chefs d’Etats et de gouvernements se succèdent déjà au Radisson Blu Hotel à Lomé dans le cadre de la tenue du sommet sur la sécurité maritime en Afrique.
Par Irene Herman
Les présidents Alpha Condé de la Guinée, Macky Sall du Sénégal, Allassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Idriss Deby Itno du Tchad et bien d’autres chefs de délégations séjournent déjà dans la capitale togolaise. L’ambiance de cette grande mobilisation sur place à Lomé donne le ton de l’unité africaine autour de la question sécuritaire sur le continent. L’enjeu est en effet très important pour l’Afrique, a confié à Infostime, Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères du Togo qui, estime que les Etats africains ont collectivement la responsabilité de se doter d’un véritable financement pour combattre la piraterie ou la pêche illégale, quelques unes des priorités du sommet.
Au moins 92% des marchandises arrivent sur le continent africain par les mers et une façade maritime. De 2005 à nos jours, l’Afrique a subi plus de 205 attaques. Les pirates s’attaquent en priorité aux tankers pétroliers mais aussi aux bateaux de marchandises. Il y a quelques années, c’était surtout le golfe d’Aden, vers la Somalie, qui était victime des pirates. Aujourd’hui c’est le golfe de Guinée. Donc le sommet se penchera non seulement sur la question de la pêche illégale, de la pollution mais aussi et surtout sur celle des trafics en tous genres ( drogue et trafic d’êtres humains).
Vu que la plupart des pays africains qui ont une façade maritime sont victimes d’un de ces problèmes, les dirigeants africains les examineront ensemble et point par point en vue de trouver des solutions.
Le but est de parvenir à l’adoption d’une charte de l’Union africaine sur la sureté, la sécurité maritime et le développement. Il s’agit d’un texte contraignant qui permettra aux Etats de travailler de manière collégiale, régionale, pour assurer la sûreté et la sécurité maritime. La charte prévoit cependant un accompagnement financier. Les pays signataires vont contribuer eux-mêmes à assurer leur propre sécurité maritime, mais dans un cadre légal régional avec des moyens sophistiqués.