Une conférence panafricaine sur le paludisme, où sont attendus plus de 3.000 experts, s’est ouverte dimanche près de Dakar pour faire le point sur la lutte contre cette maladie responsable de plus de 400.000 décès chaque année dans le monde et toujours en progression selon l’OMS.
La septième édition de l’Initiative multilatérale sur le paludisme (MIM) a été inaugurée par le président sénégalais Macky Sall au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad), une ville nouvelle située à une quarantaine de kilomètres de la capiale sénégalaise.
Vingt ans après sa première édition, déjà au Sénégal, les experts partageront jusqu’au 20 avril les dernières avancées de la recherche en matière de surveillance de la maladie, de diagnostic, de traitements ou encore de progrès vers la réalisation d’un vaccin, toujours attendu.
“Malgré les efforts réalisés, il reste beaucoup à faire pour gagner ce combat vital contre ce fléau qui atténue l’impact de nos performances économiques”, a déclaré le président sénégalais lors de la cérémonie d’ouverture.
Les participants tenteront de définir les pistes pour “accélérer la lutte contre le paludisme (ou malaria)” dans le monde, et en particulier en Afrique sub-saharienne, qui a marqué le pas ces dernières années, selon un communiqué des organisateurs.
Dans son dernier rapport mondial annuel sur cette maladie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a relevé que malgré des avancées récentes, “les progrès globaux pour contrôler la maladie ont stagné”.
“En 2016, 216 millions de cas cliniques ont été recensés, soit cinq millions de plus qu’en 2015”, selon ce rapport, qui précise que “90% de ces cas sont survenus en Afrique sub-saharienne”.
“Un enfant meurt du paludisme toutes les deux minutes”, résument les organisateurs de la conférence.
Lors de multiples ateliers, les experts aborderont des sujets tels que la lutte contre la maladie dans des zone de conflits comme le nord-est du Nigeria, où sévissent les jihadistes de Boko Haram, ou encore les moyens d’empêcher les moustiques vecteurs de l’infection de devenir résistants aux insecticides.
Parmi les participants figurent le chef du programme anti-malaria de l’OMS, Pedro Alonso, et deux prix Nobel, Harold Varmus et Peter Agre, précise le communiqué des organisateurs.
Avec l’AFP