Le Secrétaire Général de l’Onu a rendu public hier les conclusions de l’enquête spéciale sur les violences qui ont eu lieu à Juba, au Soudan du Sud, en juillet dernier et sur la réponse de la mission de l’Onu dans le pays (MINUSS). Ban Ki Moon se dit très affligé par les révélations du documents qui une fois encore discréditent l’Onu dans sa mission de protéger les populations civiles.
Par Ishola Raissa
L’enquête n’a pas pu vérifier les allégations selon lesquelles les forces de maintien de la paix n’ont pas réagi aux actes de violence sexuelle commis devant elles les 17 et 18 juillet mais elle dénonce l’inertie des casques bleus face à l’attaque des soldats du gouvernement contre les populations civiles.
Le document révèle que la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud : MINUSS n’a pas réagi efficacement aux violences en raison d’un manque général de leadership, de préparation et d’intégration parmi les différentes composantes de la mission. Il démontre également que les dispositions en matière de commandement et de contrôle étaient inadéquates, alors que les soldats de la paix maintenaient une attitude hostile au risque, précise Stephane Dujarric, porte parole du Secrétaire général de l’Onu.
Au moins 73 personnes ont été tuées, dont plus de 20 déplacés internes dans les sites de protection des civils. Deux soldats de la paix ont été tués et plusieurs autres blessés. Cent quatre-vingt-deux bâtiments dans le complexe de la Maison des Nations Unies ont été touchés par des balles, des mortiers et des grenades, lors des affrontements, déplore Ban Ki Moon qui va sévir selon son porte parole.
L’Onu est certes mise en cause dans ce rapport sur les violences à Juba en Juillet 2016. Mais il faut rappeler que selon les textes internationaux, les autorités sud soudanaises sont les premiers responsables de la protection de leurs concitoyens.