Washington a offert six bateaux et six camionnettes à la brigade de sécurisation fluviale pour la “lutte contre Boko Haram et Daesh” dans le bassin du lac Tchad, a indiqué Richard K. Bell, chargé d’affaires à l’ambassade des Etats-unis au Tchad.
Treize soldats sont actuellement en formation aux Etats-unis, a précisé M. Bell qui a loué la “renommée” internationale des militaires tchadiens lors d’une cérémonie au siège de l’état-major à N’Djamena.
“La menace de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest est principalement centrée sur les marais et les voies fluviales du bassin du lac Tchad et du nord-est du Nigeria”, avait indiqué en mars à l’AFP Samantha Reho, chargée de communication à Africom, le commandement Afrique des Etats-unis.
La dernière attaque de Boko Haram au Tchad date de début octobre, où huit militaires avaient trouvé la mort.
Allié de l’Occident dans la lutte antiijihadiste, le Tchad est membre de la force du G5 Sahel, de la force multinationale mixte (FMM) au lac Tchad et a envoyé un contingent de Casques bleus dans la force onusienne (Minusma) au Mali.
Le poste du G5 Sahel au Tchad, situé à Wour (extrême nord-ouest), n’est pas totalement opérationnel, indique-t-on de source militaire.
Les Etats-unis avaient placé en septembre 2017 le Tchad sur leur “liste noire”, le président américain ayant estimé que N’Djamena “ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme”.
Le pays a été retiré de cette liste en avril, après une visite mi-mars à N’Djamena de l’ex-secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson.
M. Tillerson avait déclaré que N’Djamena reste un “partenaire important” dans la lutte contre le jihadisme en Afrique.
En mai, les Etats-unis avaient déjà fait un don au Tchad de 43 millions de dollars, comprenant deux avions Cessna 201 pour des missions de renseignement.
Source: AFP