Un exercice militaire de préparation à une attaque terroriste au Togo s’est déroulé samedi dans la zone portuaire de Lomé, en présence du président Faure Gnassingbé, a constaté un journaliste de l’AFP.
C’est le deuxième exercice en l’espace d’un mois dans la capitale togolaise. La première simulation avait été menée le 18 février à l’hôtel Radisson Blu 2 février, situé dans le quartier administratif.
Baptisé « bouclier étanche 2 », ce nouvel exercice vise à « tester le niveau opérationnel » des forces de défense et de sécurité, face à la menace terroriste.
Une dizaine d’individus (dont 3 cagoulés) fortement armés, en provenance de la plage ont pris d’assaut le restaurant Le Phénicien et ont ouvert le feu sur les clients.
Quelques minutes après, une partie du groupe a attaqué l’hôtel Sarakawa – un des grands hôtels de Lomé en bordure de mer – et ont pris en otage certains clients.
Une unité des forces spéciales d’intervention dépêchée sur les lieux a vite bouclé la zone et neutralisé les terroristes par une action rapide et coordonnée.
Les otages ont été libérés et les blessés graves transportés à l’hôpital, grâce à l’intervention des sapeurs pompiers. Certains blessés ont reçu les premiers soins sur place sous des tentes rapidement aménagées.
« Le but poursuivi par le commandement militaire est de tester le niveau opérationnel des unités sur plusieurs aspects spécifiques notamment la réactivité des forces face à la menace terroriste, la gestion des crises et la coordination entre les éléments impliqués », a déclaré à la presse le colonel Kodjo Kegnon, commandant de la première région militaire.
« Cet exercice a vu la participation de toutes les composantes des forces de défense et de sécurité pour les préparer à faire face aux défis sécuritaires qui peuvent subvenir en milieu urbain », a-t-il indiqué.
Cet exercice intervient, après l’attaque jihadiste du 13 mars à Grand Bassam (Côte d’Ivoire) qui a fait 19 morts et 24 blessés.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a revendiqué l’attaque, a assuré dans un communiqué que l’attaque était une réponse à l’opération antijihadiste au Sahel menée par la France, menaçant de nouveau Paris et ses alliés.