Collecte de signatures le 27 avril 2016 à Caracas pour enclencher la première étape du processus de référendum révocatoire contre le président Maduro | AFP | JUAN BARRETO
L’opposition vénézuélienne a affirmé avoir recueilli plus d’un million de signatures pour demander le départ du président socialiste Nicolas Maduro, une première étape pour pouvoir organiser un référendum révocatoire.
“Nous avons actuellement 1.102.236 signatures, cela va augmenter un peu”, a affirmé jeudi soir l’un des chefs de l’opposition, Henrique Capriles.
Ce chiffre est huit fois supérieur aux 195.721 signatures (soit 1% de l’électorat) requises par le Conseil national électoral (CNE), à qui l’opposition remettra lundi, pour vérification, le résultat de la consultation entamée mercredi.
“Nous allons présenter toutes (les signatures), auditées”, a expliqué M. Capriles.
Si le CNE valide cette première étape, alors l’opposition devra réunir en trois jours quatre millions de signatures pour avoir le droit de convoquer le référendum.
Ce dernier, que l’opposition espère organiser dès fin novembre, fixera un palier encore plus difficile à franchir : pour faire partir Nicolas Maduro, il faudra dépasser le nombre des suffrages qu’il avait obtenus à l’élection présidentielle de 2013 (7.587.532).
Près de 68% de Vénézuéliens sont en faveur d’un retrait du président “le plus vite possible et qu’il y ait de nouvelles élections présidentielles”, selon un sondage de Venebarometro publié jeudi.
Mercredi soir, le président Nicolas Maduro s’était une nouvelle fois montré combatif, assurant que “rien de ce qu’ils (l’opposition) sont en train de faire n’a de viabilité politique et la révolution, ici, va continuer et ce président va rester au moins jusqu’en 2018”.