Zimbabwe: l’armée empêche les manifestants d’arriver au palais présidentiel

Des milliers de personnes ont manifesté le 18 novembre 2017 à Harare pour réclamer le départ du président zimbabwéen Robert Mugabe - (AFP)

Des militaires lourdement armés ont stoppé samedi des milliers de manifestants qui se dirigeaient vers le palais présidentiel à Harare pour demander le départ du chef de l’Etat Robert Mugabe, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les manifestants, qui participent à une journée nationale de mobilisation pour obtenir la démission du chef de l’Etat placé en résidence surveillée par l’armée cette semaine, se sont assis sur la chaussée en signe de protestation, à quelques 200 mètres du palais présidentiel.

Des soldats, le visage camouflé par des masques, montaient la garde, pendant que des hélicoptères survolaient la scène.

Parallèlement, des milliers de manifestants se dirigeaient vers la résidence privée de Robert Mugabe, située dans la banlieue d’Harare, a constaté une autre journaliste de l’AFP.

Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée a pris le contrôle du pays en soutien à Emmerson Mnangagwa, le vice-président limogé la semaine dernière par le chef de l’Etat à la suite d’une intense campagne de son épouse, Grace Mugabe.

Des tractations ont débuté jeudi entre l’armée et le président, qui s’accroche pour l’instant au pouvoir.

Vendredi soir, l’armée a publié un communiqué où elle affirmait “soutenir pleinement” les manifestations anti-Mugabe prévues samedi, à condition qu’elles restent pacifiques.

Samedi matin, des milliers de personnes ont défilé, dans une ambiance euphorique, dans la capitale et sa proche banlieue, saluant l’intervention cette semaine des militaires contre le président âgé de 93 ans.