Présent également, le chef d’Etat gabonais Ali Bongo Ondimba.
© AFP/Dominique Fague
Dans le cadre des enquêtes sur les «biens mals acquis», qui visent également d’autres familles de dirigeants africains, notamment les clans Sassou-Nguesso au Congo, et Obiang Nguema en Guinée équatroriale, la famille Bongo au pouvoir au Gabon aurait vu plusieurs de ses biens immobiliers présumés en France saisis sur décision de justice. Les juges français estiment que ce patrimoine a pu être acheté frauduleusement avec des deniers publics détournés sous le règne d’Omar Bongo.
D’un côté, une villa à Nice, sur la côte d’Azur, d’une valeur de 11 millions et demi d’euros. De l’autre, un hôtel particulier à Paris, dans le chic XVIe arrondissement, acheté à l’époque pour plus de 3 millions d’euros. Ces deux propriétés sont gérées par une société civile immobilière (SCI) du nom d’Emeraude, qui aurait été créée en 1997.
Feu le président gabonais Omar Bongo, son épouse Edith, puis une de ses filles, Pascaline, auraient détenu des parts de cette SCI, qui a été saisie. Les juges ont aujourd’hui mis en examen la gérante de la société, une femme de nationalité française, pour recel de blanchiment de détournement de fonds publics.
Une première
Pour la première fois, la justice mettrait donc la main sur des propriétés de la famille Bongo en France. L’information a fuité de certaines sources judiciaires et les associations anti-corruption à l’orgine de l’ouverture de l’enquête déclarent aujourd’hui être au courant de cette saisie.
En revanche, les avocats de la famille Bongo, Me Meyer et Me Dumont-Beghi, déclarent aujourd’hui à Radio France Internationale ne pas pouvoir confirmer cette saisie. Ils se disent également surpris, mais pas pour autant inquiets pour la suite. Aucune réaction pour l’heure en provenance de Libreville. (source Rfi)