Burundi: Ndayishimiye s’engage à poursuivre l’oeuvre de Nkurunziza

Photo archives AFP

Le général Évariste Ndayishimiye, qui doit succéder au président burundais Pierre Nkurunziza, décédé lundi des suites d’un arrêt cardiaque, s’est engagé mardi “à poursuivre son œuvre”.

“Je compatis à la douleur de la famille, des militants du CNDD-FDD, le parti au pouvoir et de tous les Burundais. Il nous laisse un héritage qu’on n’oubliera jamais et nous allons poursuivre son œuvre de grande qualité qu’il a réalisée pour notre pays, le Burundi”, a écrit M. Ndayishimiye dans un message en kirundi, la langue nationale, publié sur son compte Twitter.

Le général Ndayishimiye, 52 ans, a remporté la présidentielle du 20 mai, avec 68,70% des voix. Il a avait été présenté par le désormais feu Pierre Nkurunziza comme son “héritier”. M. Ndayishimiye doit être investi en août pour un mandat de sept ans renouvelable une fois, à la fin du mandat de M. Nkurunziza.

Le président Nkurunziza, âgé de 55 ans et au pouvoir depuis 2005, est décédé lundi des suites d’un “arrêt cardiaque”, a annoncé mardi la présidence burundaise dans un communiqué.

– Mort inopinée de Pierre Nkurunziza –

Le document officiel indique que, le chef de l’Etat avait passé l’après-midi du samedi à assister à un match de volley-ball à Ngozi dans le nord du Burundi d’où il a senti un malaise avant de se rendre à l’hôpital pour se faire soigner à l’hôpital de Karuzi dans la région est du pays. Il a été immédiatement hospitalisé à cause de son malaise. Le lendemain, son état de santé s’était amélioré. Et, il a même échangé avec des personnes qui étaient à ses côtés. Malheureusement, lundi, dans l’après-midi, son état de santé s’est brusquement aggravé avec un arrêt cardiaque.

Une équipe de médecins a tenté pendant plusieurs heures de le réanimer avec une assistance cardio-respiratoire. Mais l’équipe médicale n’a pu empêcher la mort de Pierre Nkurunziza.

Au pouvoir depuis 2005, M. Nkurunziza avait décidé de ne pas se représenter pour un quatrième mandat. L’annonce de sa candidature en 2015 à un troisième mandat avait plongé le Burundi dans une crise profonde et meurtrière.