Centrafrique : le chef de l’ONU condamne le meurtre de deux Casques bleus à Bangassou

Des Casques bleus marocains servant au sein de la Mission multidimensionnelle de l’ONU pour la stabilisation intégrée en République centrafricaine (MINUSCA) à Bambari, au nord-est de la capitale Bangui. (archives) Photo ONU / Catianne Tijerina

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné le meurtre de deux soldats de la paix de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) le 25 juillet à Bangassou, dans le sud-est du pays.

« Le Secrétaire général offre ses condoléances et sa sympathie aux familles endeuillées et au gouvernement du Royaume du Maroc », a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dans un communiqué publié mercredi. « Il demande instamment aux autorités centrafricaines d’enquêter rapidement sur ces faits et tous les meurtres antérieurs sans délai et de traduire les auteurs en justice ».

Mardi soir, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine (RCA) et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga Anyanga, s’était dit choqué par ces nouvelles pertes en vies humaines et a fermement condamné une « violation flagrante du droit à la vie et du droit international ».

Depuis le début de l’année, 13 Casques bleus de la MINUSCA ont été tués dans des attaques dont ils furent la cible en RCA dont neuf d’entre eux rien qu’à Bangassou. Le Maroc a payé le plus lourd tribut avec sept de ses soldats de la paix morts en Centrafrique en 2017.

Le chef de l’ONU s’est de nouveau dit profondément préoccupé par les combats dans le sud-est de la RCA, l’exacerbation des tensions interethniques et les efforts déployés par les personnes mal intentionnées pour faire dérailler le processus de stabilisation dans le pays. « Si nous la laissons perdurer, la situation en vigueur risque de miner les gains durement gagnés vers une paix durable », a prévenu M. Haq.

« Le Secrétaire général appelle toutes les parties à cesser la violence et à prendre des mesures pour éviter une nouvelle détérioration de la sécurité fragile dans le pays », a conclu son porte-parole adjoint.