Un engin a explosé, sans faire de victime, au passage d’un véhicule de la gendarmerie ivoirienne à Kafolo près de la frontière avec le Burkina Faso (nord), théâtre récemment d’une attaque ayant fait deux morts, a annoncé lundi l’armée.
“Dans la matinée du 12 avril 2021, un incident est survenu sur le tronçon Petit Nassian – Kafolo à environ deux kilomètres de cette dernière localité. Il s’agit de la détonation d’une charge explosive au passage d’un véhicule de liaison de la gendarmerie nationale”, souligne un communiqué de l’état-major de l’armée.
“Cet incident n’a causé aucune victime ni blessé parmi le personnel embarqué. Quant au véhicule, il a subi des éraflures extérieures, sans dommages majeurs” poursuit le texte transmis à l’AFP.
le 29 mars, un poste des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire avait été attaqué à Kafolo, faisant au moins deux morts.
Dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, une attaque contre l’armée ivoirienne s’était déjà produite à Kafolo, dans laquelle 14 soldats avaient été tués.
Attribuée au jihadistes qui frappent dans plusieurs pays voisins – Burkina Faso, Mali et Niger – cette attaque n’avait pas été revendiquée.
C’était la deuxième action jihadiste dans le pays après l’attentat de Grand Bassam, station balnéaire proche d’Abidjan en 2016, qui avait fait 19 morts.
Début février, Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, avait affirmé que Al-Qaïda au Sahel développait un “projet d’expansion” vers le golfe de Guinée, en particulier la Côte d’Ivoire et le Bénin.
“Ces pays sont désormais des cibles eux aussi et pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin”, avait-il affirmé.
Le Sahel est en proie aux attaques et attentats meurtriers d’une myriade de groupes jihadistes, liés soit à Al-Qaïda soit au groupe Etat islamique (EI), et implantés dans des zones largement délaissés par les pouvoirs centraux.
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