Gabon: Michaëlle Jean appelle au rejet de la violence, à la responsabilité et aux voies du dialogue

Gabon: Michaëlle Jean appelle au rejet de la violence, à la responsabilité et aux voies du dialogue
Michaëlle Jean, Secrétaire Générale de la Francophonie

La Secrétaire Générale de la Francophonie, Michaëlle Jean est profondément préoccupée par la crise post-électorale qui déchire le Gabon depuis la proclamation des résultats officielles de la présidentielle du pays qui porte vainqueur, le président sortant Ali Bongo Ondimba avec 49,80% des suffrages devant son rival Jean Ping. Elle l’a exprimée ce jour, à travers une déclaration à la presse invitant, tous les acteurs politiques du pays à privilégier, en toutes circonstances, les voies du dialogue. 

Par Irene Herman

“La situation qui prévaut au Gabon est grave et des plus préoccupantes”, fait noter Michaëlle Jean dans sa déclaration. Le document précise cependant, que la population gabonaise était en droit d’espérer des élections dans les meilleures conditions. Or, elle vit désormais dans la peur et l’insécurité. “Nous déplorons déjà des morts et des blessés dans les incidents graves survenus cette nuit”, renchérit le texte qui révèle dans les même temps, le sentiment de chagrins de la secrétaire générale: “Mes pensées vont aux familles endeuillées et je peux imaginer les traumatismes causés à l’ensemble du pays par ces actes de violence, les incendies, les menaces, les affrontements et les pillages. Ce n’est pas acceptable”.

Michaëlle Jean appelle instamment à cette occasion, tous les acteurs à rejeter la violence, à faire preuve de responsabilité et à privilégier, en toutes circonstances, les voies du dialogue. En rappelant que les gabonais se sont massivement mobilisés pour accomplir leur devoir de citoyen, en présence de représentants de la Communauté internationale, dont l’Organisation internationale de la Francophonie, elle estime “qu’il est urgent de tout mettre en œuvre pour préserver l’intégrité du vote du peuple gabonais, et à ce titre, de n’écarter aucune des voies qui permettraient de répondre à l’exigence de transparence afin de rétablir la confiance dans le processus électoral et de sortir de la crise actuelle”.