Le condensé des faits marquants de l’actualité en Afrique du 24 au 30 avril

Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, l’expulsion de certains africains du territoire américain, le procès de Blaise Compaoré et de ses anciens collaborateurs… Voilà quelques sujets qui ont dominé l’actualité africaine dans la semaine du 23 au 30 avril 2017. 

Par Léon Koboudé

Emmanuel Macron -Marine Le Pen, l’affiche du deuxième tour de la présidentielle en France continue d’alimenter les commentaires dans les médias africains. Sur l’ascension éclaire d’Emmanuel Macron, le journal en ligne Œil d’Afrique croit révéler une stratégie de François Hollande. Qui aurait  mis en exécution le fameux « après moi c’est le déluge ». Le Président français, a réussi le lancement du Mouvement En Marche avec Emmanuel Macron. En laissant croire en sa possible candidature, Il a mis en difficulté Manuel Valls et retardé le plus possible l’entrée en campagne de son ancien Premier ministre… Cette analyse d’Oeil d’Afrique nous replonge dans les coulisses de la politique française.

A en croire, le journal sénégalais Dakaractu.com, l’affiche Macron-Le Pen est « un nouveau séisme ». Un séisme politique qui rappelle la présence au second de la présidentielle de 2002 de Jean-Marie Le Pen. Contrairement en 2002, le Front républicain contre le Front National est moins fort en 2017. Occasion pour le journal burkinabé L’Observateur Paalga de s’interroger sur un aperçu du programme de Marine Le Pen. Suppression du droit du sol et de la double nationalité extra-européenne, réduction du regroupement familial, non-régularisation des clandestins, aide au retour pour les migrants, suppression progressive du F CFA… Elle est xénophobe et après ? S’interroge encore l’Observateur Paalga  qui continue sa réflexion : Pourquoi doit-on pousser des cris d’orfraie s’effaroucher du fait qu’elle ait des préférences nationales quand, au même moment sur le continent africain, des barrières artificielles sont dressées entre les peuples ; qu’en Afrique centrale il faut un visa pour aller d’un pays à l’autre et que, à intervalles réguliers, des noirs  sont pourchassés, maltraités, tués ou expulsés par leurs frères noirs en Afrique du Sud, en Libye, en Algérie ou encore au Nigeria, en Côte d’Ivoire ? Un commentaire de l’Observateur Paalga partagé par certains sur le continent.

Pour la Tribune Afrique, avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen, les réseaux anciens de la France en Afrique et de l’Afrique en France seront dans une situation inédite. De manière globale, la « Françafrique » s’est appuyée sur la bipolarisation de fait qui animait la vie politique française. Avec l’arrivée d’acteurs situés en dehors du champ politique traditionnel, l’édifice construit patiemment au fil des décennies se retrouve sans fondations. Une opportunité pour Paris et l’Afrique, conclut l’éditorialiste de la Tribune Afrique.

Le même journal nous apprend que les États-Unis expulseront 7 000 Ghanéens cette année. L’annonce a été faite par l’ambassadeur américain au Ghana. Au mois de mars dernier, 130 Sénégalais, accusés d’entrée illégale, séjour irrégulier et délits financiers aux Etats-Unis avaient été expulsés. Et récemment, ce 25 avril, quarante-neuf Guinéens ont été renvoyés du sol américain.

Au Burkina Faso, le procès de Blaise Compaoré et de 31 membres de son dernier gouvernement, qui devait s’ouvrir ce jeudi, a été reporté au 4 mai. Et selon le Journal du Mali, les chefs d’accusation qui pèsent sur l’ancien président Burkinabé ne sont pas négligeables… Il s’agit notamment d’« Assassinat, de complicité d’assassinat, et de coups et blessures ».

En exil depuis près de trois ans en Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré, évincé du pouvoir par une insurrection populaire en octobre 2014, sera jugé en son absence. Il bénéficie depuis de la nationalité ivoirienne.

Le président camerounais Paul Biya a ordonné le rétablissement d’internet dans les deux régions anglophones du pays qui ont connu une situation inédite en Afrique avec une coupure du réseau depuis plus de trois mois. L’information est signée Œil d’Afrique.

Afriktv.net revient sur les débuts de l’événement appelé Conakry « capitale mondiale du livre » pendant un an ! L’opération « Capitale mondiale du livre » est une initiative de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) qui a commencé en 2001 par Madrid. La ville choisie « s’engage à promouvoir les livres et la lecture et à mettre en oeuvre un programme d’activités pour une période d’un an », selon l’Unesco. Amis auditeurs de Conakry, demandez le programme de cet événement fait de représentations théâtrales, de ballets et d’ateliers prêts à accueillir les Guinéens afin de célébrer l’art littéraire.

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