L’ancien Premier ministre libyen Ali Zeidan a été kidnappé, il y a huit jours, et c’est ce lundi que l’information a été rendue publique.
Personne ne sait pourquoi l’ancien Premier ministre a été kidnappé. Les sources officielles, y compris le bureau du Premier ministre, n’ont donné aucune information. Seuls les membres de sa famille et ses amis ont accepté de parler à la BBC.
M. Zeidan avait déjà été brièvement enlevé par une milice en 2013 à Tripoli alors qu’il était encore Premier ministre. À cette époque, sa relation avec plusieurs groupes armés s’était détériorée, car il avait tenté de réduire leur influence dans la ville.
Un témoin a déclaré à la BBC que la milice qui a enlevé M. Zeidan était la Brigade révolutionnaire de Tripoli, une des factions du gouvernement dans la capitale libyenne. Karam Khaled, qui a voyagé avec l’ancien Premier ministre libyen a déclaré que leur séjour etait officiel et que c’est la garde présidentielle qui les protégeait à l’hôtel.
“Nous avons essayé d’empêcher le groupe de le prendre, mais ils étaient trop nombreux. Ce qui est clair pour nous, c’est que c’est le Conseil de la présidence qui est sous le contrôle de cette milice et pas l’inverse. Ils ont enlevé M. Zeidan, et selon nos sources, il se trouverait dans un immeuble abandonné. Nous n’avons eu aucune nouvelle de lui ces trois derniers jours et il est à la merci de cette milice”, a déclaré M. Khaled.
Inas, la fille de l’ancien Premier ministre libyen, interrogée par la BBC depuis l’Allemagne explique les raisons de sa présence à tripoli. “Le but était d’essayer toujours de communiquer dans un dialogue démocratique et de travailler sur de nouveaux projets de développements.
Nous sommes très préoccupés pour sa santé, son bien-être. Notre père a des problèmes de santé et nous essayons de nous assurer qu’il reçoit ses médicaments. Nous ne savons pas comment il va – s’il souffre- nous sommes très préoccupés”, a déclaré la fille de l’ancien Premier ministre.
Le personnel de l’hôtel où il a été enlevé a refusé de parler à la BBC au téléphone pour des raisons de sécurité. Idem pour le bureau du Procureur général qui n’a fait aucun commentaire. M. Zidan a quitté secrètement le pays en 2014, peu de temps après avoir perdu un vote de confiance du parlement. Le procureur général avait émis un mandat d’arrêt contre lui pour malversations financières présumées durant la même période.
Source: BBC Afrique